La chronique du bourlingueur

Amiens

Amiens est en Picardie, et non, il n’y a pas plus d’alcooliques ni d’illettrés chroniques en Picardie que dans une classe de petite section de maternelle. Amiens est au contraire une très jolie cité, sauf par endroits, nichée sur les bords de la Somme, qui a donné son nom au département dont elle est le chef lieu.

Amiens se situe à environ 1h au nord de Paris, sur la route de Boulogne et de Calais, et à moins de 2h de Lille. Vous pouvez venir nous rendre visite de partout parce que la ville est située sur 3 autoroutes, et pas loin de la gare TGV Haute Picardie (plus communément appelée « gare des betteraves » par les gens du cru.). La ville compte environ 130 000 habitants, surtout lorsque les étudiants sont là. Eh oui, Amiens est une ville étudiante, dont l’enseignement est souvent dispensé par des profs de Paris dans des amphis nettement moins surchargés qu’à Sorbonne.

L’attraction principale de la ville est la cathédrale, bâtie entre 1220 et 1288. Elle a la particularité d’être l’une des plus grandes cathédrales du monde (la 6è si mes souvenirs sont bons), d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981 et de proposer un merveilleux spectacle chaque été et chaque hiver, les illuminations, un programme sons et lumières qui fait rejaillir les anciennes couleurs de la façade de cette merveille architecturale. La ville étant construite sur une plaine, la cathédrale se voit de loin, de même que l’autre monument construit après la Seconde Guerre mondiale, plus hideux (et aussi plus phallique), la tour Perret, du nom de l’architecte qui a reconstruit le Havre en prônant l’usage du béton (glamour, le béton). Amiens a salement morflé durant les deux guerres mondiales. La ville se situe à proximité du front lors de la première, et la reconstruction n’est pas terminée lorsqu’elle est bombardée par les Allemands en 1940 et les Alliés en 1944.

Aujourd’hui, la ville met en valeur son patrimoine et son histoire. Vous avez ainsi la possibilité de visiter les Hortillonnages, petits jardins privés entourés d’eau, sortes de petits îlots de verdure exploités dans certains cas par des maraîchers qui viennent vendre leur production le samedi matin, ou lors du grand marché sur l’eau qui a lieu en juin chaque année. Vous pouvez visiter ces petits jardins en longeant le chemin de halage mais si vous voulez vraiment pénétrer dans ce dédale, vous pouvez faire des visites en bateau à cornet, le moyen de transport des hortillons, et vous imprégnez de ces parfums de plantes et de la sérénité du lieu.

Le quartier St Leu est la principale attraction l’été. Divisé par la Somme et de ses affluents, vous aurez une pléiade de bars où se retrouvent les étudiants, place du Don, pour faire des rencontres ou simplement boire un coup entre potes au pied de la cathédrale (mention spéciale pour les rhums cafés du Couleur Café ou les pintes de blanches du Baobar). Pour celles qui ont faim, l’autre rive de St Leu vous propose une dizaine de restaurants aux spécialités diverses (italiennes, moules, crêpes, pommes de terre, autruche,…) tous situés au bord de l’eau. Un peu plus loin se trouve le parc St Pierre, aménagé dans les années 1990, vaste parce construit autour d’un plan d’eau, permettant de se balader, se poser dans l’herbe, écraser des fourmis, jouer au foot, emballer votre copain,…

Pour celles qui seraient plus tentées par les soldes, le centre ville d’Amiens s’organise autour de la rue des Trois Cailloux. Il s’agit d’une rue piétonne exclusivement dans laquelle les magasins sont omniprésents. Cette rue, qui comprend également de très beaux bâtiments de style art déco, est parallèle à la cathédrale, s’achève place Gambetta, où l’on trouve d’excellents petits bars où l’on peut manger un petit goûter (comme la tarte tatin du Gambadins !! Argh, une tuerie !), mais qui, hélas, devient déserte au-delà de 19h.

Pour manger en ville, plusieurs bonnes adresses, car Amiens est une ville où l’on peut bien manger sans être obliger de vendre un de ses organes : Je pense notamment à la crêperie La Mangeoire située entre la place Gambetta et la cathédrale, ou encore le restaurant le T’chiot Zinc, rue de Noyon (près de la gare), où dans un cadre ancien, vous pouvez vous éclater la panse à grands coups de spécialités picardes pour moins de 25 euros (entrée plat dessert et intermède glacé). Pour les affamés de fromage, mention spéciale pour le Ch’ti charivari, qui mélange agréablement spécialités picardes (et du nord) avec les spécialités savoyardes. Enfin, un tout petit resto, près des bars nommés plus haut, qui s’appelle le Poulailler, où le poulet au maroilles est ce qui se rapproche le plus du paradis terrestre (surtout si vous dîner avec moi).

Je vous attends donc sur Amiens pour vous aider à vous faire découvrir, et surtout vous montrer tout ce que je n’ai pas pu écrire, cette belle cité, petite, certes, mais chaleureuse, parce que l’Amiénois, quand même, il est vachement sympa !

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3 Comments

  • Reply
    Jérôme
    11 août 2011 at 19:24

    Eh oui, mesdemoiselles, le Picard est vachement sympa! Bienvenue sur mes terres, ma chère Ptite Noli!Courage dans ta quête, Toute Petite, parce que je crois que le monde n’est pas encore prêt à entendre ta sainte parole!^^

  • Reply
    Toute Petite
    10 août 2011 at 14:45

    Ah chouette un article sur Amiens!! J’en viens, et forcément je me bats un peu contre les préjugés sur la Picardie (donc régulièrement je fais un peu la promo de la région sur mon blog, dans la rubrique Fatale Picarde évidemment…), bref tout ca pour dire que je confirme : l’amienois est très sympa et la ville vaut le détour!

  • Reply
    PtiteNoli
    10 août 2011 at 9:16

    Merci, je viens juste d’emménager en Picardie et cet article me donne envie de prendre le temps de découvrir Amiens ^_^

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