La chronique du bourlingueur

Dublin

Nous voilà de retour, chères lectrices, après avoir bourlingué pour votre plus grand plaisir, le genre de plaisir qui vous met dans un état second, voire même troisième, les grands jours. Tout ça pour vous dire que nous allons voyager une nouvelle fois ensemble, et ce mois-ci, nous allons  visiter une grande ville d’Europe, j’ai nommé : DUBLIN.

Dublin est la capitale de la République d’Irlande. Elle est située sur la côte orientale de l’île et compte un peu plus de 500 000 habitants, ce qui en fait la plus grande ville du pays. Vieille ville d’origine viking, même si il y a des traces de constructions remontant au IIè siècle, elle a su garder un passé riche, visible à chaque coin de rue, en dépit de quelques destructions dû à la guerre d’Indépendance menée contre les britanniques après la Première Guerre Mondiale.

Pour accéder à Dublin, le meilleur moyen reste l’avion (sinon, 26 heures de bateau au départ de Cherbourg, bon courage). Et pour que ce soit attractif, il vaut mieux partir de Beauvais. Située au nord de Paris, la préfecture de l’Oise dispose d’un aéroport desservi par la compagnie low cost Ryanair, d’origine irlandaise. En fonction des dates et du moment où vous vous y prenez, les billets peuvent être vraiment intéressants (le billet de base peut aller de 10 à 120 euros), mais prenez les assurances quand même, en cas d’annulation (notamment en cas de brouillard) ou de détérioration de vos bagages (les bagagistes de Beauvais sont un peu…brutaux). Vous arrivez directement à l’aéroport de Dublin, à partir duquel des navettes vous conduisent dans le centre (notamment Aer Link, qui vous dépose en ville pour 6 euros, et qui vous balade dans Dublin).

Une fois là, vous avez pléthore d’auberges de jeunesse, toutes très accueillantes, et très bon marché, que ce soit au nord ou au sud de la Liffey, le fleuve qui traverse la ville. Mention spéciale pour le Oliver’s St John’s Gogartys, en plein cœur de Temple Bar, centre de la vie nocturne dublinoise. La façade est magnifique, et les chambres vraiment confortables (que ce soit à deux ou à huit), avec salle à manger à chaque étage ou le Jacob’s Inn, Talbot Place, à proximité de la gare de Connolly, desservie par le Aer Link, et à peine à dix minutes de Temple bar à pied. En gros, vous pouvez vous en tirer à 10 euros minimum la nuit par personne dans un dortoir, jusqu’à 75 euros dans une chambre privative. Comme pour l’avion, tout dépend de la période de votre séjour. Si vous voulez fêter la Saint Patrick, fête nationale irlandaise, le 17 mars, prenez-vous y au moins en juin-juillet de l’année précédente.

L’un des grands avantages de Dublin, c’est que vous avez toujours quelque chose à visiter : il est indispensable d’aller voir le Trinity College, université protestante en plein cœur d’une ville catholique, fondée en 1592, elle est l’une des plus grandes universités du monde, et a compté dans ses rangs Oscar Wilde, Jonathan Swift (Les voyages de Gulliver) ou Samuel Beckett.

Pour les plus assoiffées d’alcool que de culture, vous avez à Dublin, deux endroits incontournables : l’usine Guinness (pour les amateurs de bière forte) et la distillerie Jameson (pour les connaisseurs en Irish whisky). Dans les deux cas, une dégustation vous est offerte : une pinte (un ½ litre) à l’usine Guinness, un cocktail à la distillerie Jameson. Au niveau tarif, l’entrée à l’usine Guinness est de 14, 40 euros par personne (10,60 pour les étudiants), mais vous avez une réduction de 10% si vous réservez en ligne (http://www.guinness-storehouse.com). L’entrée à la distillerie Jameson est de 12 euros par personne (10 euros pour les étudiants). Petit conseil si vous aimez vraiment le whisky, portez-vous volontaire au début de la visite, vous aurez droit à une dégustation supplémentaire et à un superbe diplôme de testeur officiel Jameson. De plus, vous pouvez vous y restaurer pour une dizaine d’euros.

Dublin est une ville très verte. De nombreux parcs vous permettront de vous reposer, de pique-niquer, ou simplement de déambuler au calme alors que vous êtes au cœur d’une capitale. Vous pouvez visiter ainsi le gigantesque Phoenix park, à l’ouest de la ville, ou les parcs du centre tels que St Stephen’s green, Iveagh gardens ou College Park. Les monuments sont aussi nombreux, que ce soit la St Patrick’s Cathedral, Christ Church, le Château de Dublin et sa tour viking, la Marsh’s Library ou encore Dublinia, musée à la gloire des vikings !

Si vous voulez fuir la ville, pour voir les paysages d’Irlande, les gares de Dublin peuvent vous conduire pour des tarifs raisonnables (50 à75 euros A/R pour traverser l’île) à Cork au sud, Belfast au nord ou Galway à l’ouest, à travers le Connemara. Si vous ne voulez pas aller si loin, prenez le DART, sorte de RER local, qui vous conduira dans la banlieue de Dublin pour 6 euros maxi. Petit conseil, je vous invite à aller à Howth, petit village de pêcheurs au nord de Dublin. 40 minutes de trajet et vous vous retrouvez au bord de l’eau. Faites l’ascension de la colline, et, une fois en haut, dirigez-vous vers le point de vue, à droite du restaurant. Vous aurez une vue merveilleuse vers l’embouchure de la Liffey et sur la mer d’Irlande.

Dublin est une ville de la nuit : on y trouve plus de 1000 pubs selon la légende. La plupart font également restaurant, et la nourriture y est correcte, consistante et au niveau tarif, vous pouvez vous remplir l’estomac pour 10 à 12 euros. A tester, l’Irish stew (un ragoût de mouton) ou l’Irish breakfast (notamment au restaurant The Quays, sur Fleet Street où pour 10 euros, vous êtes parés pour la journée). Temple Bar est vraiment le centre de la nuit dublinoise. C’est l’endroit où vous pourrez vider quelques pintes, non seulement de Guinness, mais aussi de Kilkenny (une bière rousse, moins forte). Plusieurs pubs me viennent à l’esprit, comme le Vat House, à proximité du Gogarty’s évoqué plus haut, le Sheehan’s, mais aussi l’Arlington’s sur l’autre rive, dont la façade étroite ne doit pas vous tromper, ce bar fait toute la  longueur du pâté de maison. Dans chaque bar, vous aurez des concerts, essentiellement de chansons irlandaises qui donnent envie de taper du pied (comme Whisky in the jar, Irish pub song,…), mais aussi de rock, car nous sommes dans la patrie de U2 et des Flogging Molly’s.

Le Dublinois est accueillant et fêtard. Il est le plus souvent poli et soucieux de rendre service aux malheureux touristes. De plus, beaucoup de gens là-bas parlent français. Les Irlandais sont vraiment très ouverts, et, du coup, les touristes le sont aussi… Faudrait que je vous raconte notre rencontre avec Michel, un Anglais rond comme une queue de pelle, ou Kenneth, un Danois, beurré comme un petit Lu…

N’hésitez donc pas à franchir les mers pour visiter cette délicieuse cité, elle en vaut le détour, et franchement, vous ne voudrez pas repartir !

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4 Comments

  • Reply
    Jérôme
    21 novembre 2011 at 17:48

    Une année entière à Dublin???? Quelle veinarde, je t’envie!!! Ravi d’avoir pu te donner des idées de visite. Il y a vraiment plein de choses à voir à Dublin, même parfois sur les trottoirs où tu as les traces des découvertes archéologiques, où dans les vieux bâtiments! J’adore vraiment cette ville, j’y ai emmené mes potes pendant un merveilleux weekend en mars! Ils ont adoré!

  • Reply
    Craquette
    19 novembre 2011 at 17:18

    Oh Dublin ! j’y suis depuis septembre pour une année, et je vous rejoins totalement, Dublin et l’Irlande en général est un endroit magique, Il est très agréable d’y vivre.
    Sinon ton article est très documenté, tu m’as donné envie de faire du tourisme ce week end :) !

  • Reply
    Jérôme
    15 novembre 2011 at 21:10

    Comme je te comprends… C’était déjà ma deuxième visite, mais bon, j’adore cette île!

  • Reply
    valou
    15 novembre 2011 at 12:43

    arf cette ville me manque trop…il y a un an j’ai fait dix jours en Irlande, ce pays est tellement magique…je rêve d’y retourner !

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