30 secondes pour sauver son cerveau

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé »

Savez-vous d’où vient et ce que signifie l’expression «Un seul être vous manque et tout est dépeuplé» ?

Ce très célèbre vers de Lamartine (1790-1869) est tiré du poème « L’isolement », lui-même extrait du recueil Premières Méditations poétiques, paru en 1820.

Si l’on s’en tient aux données biographiques, on peut présumer que l’être dont parle Lamartine est son amante Julie Charles, avec qui il vécut une intense mais brève passion puisqu’elle décède un an après leur rencontre.
Cependant, à aucun moment, l’être n’est explicitement nommé dans le poème : l’auteur évoque-t’il alors, comme on l’imagine au premier abord, une relation amoureuse ? La mort d’un être cher ? Ou bien, si l’on veut aller plus loin, Lamartine fait-il référence de manière plus personnelle à l’être que nous portons en nous, notre propre nature ?

Toujours est-il que ce vers résume admirablement l’abattement, l’indifférence au reste du monde voire l’abandon que chacun d’entre nous peut ressentir lors d’une séparation. Qui n’a jamais éprouvé cette sensation de manque… ?

D’une manière plus terre à terre, dans La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux, le grand séducteur Pâris parodie cette expression en la tournant à son avantage : « Un seul être vous manque et tout est repeuplé. ». Selon lui, la séparation permet de redécouvrir le monde et les possibles partenaires qui nous entourent. Avouez que c’est tout de même plus élégant que le traditionnel « Un de perdu, dix de retrouvés » !
Et puis d’un autre côté, positivons, parfois se séparer permet également de mieux se retrouver !

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14 Comments

  • Reply
    Lavie
    7 mai 2017 at 9:37

    Les vers <> ont été repris dans une chanson créole de zouk love. A écouter !

  • Reply
    mestin
    23 juillet 2016 at 22:45

    ce vers de Lamartine « un seul être vous manque , et tout est dépeuplé » est à mon avis le plus célèbre et significatif de son poème intitulé » isolement. »

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    ghania
    21 mars 2016 at 20:39

    je viens de perdre ma mère et le printemps qui s’annonce n’a plus le même parfum, la musique est plus dure à écouter, ma maison est vide et il me manque une voie, une présence et jamais mon visage n’a été aussi laid, un seul être vous manque est tout est dépeuplé

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    Manégat Éric
    16 décembre 2015 at 14:16

    Bonjour,

    Manga a parfaitement raison : L’orthographe est très importante surtout dans un langue aussi riche et subtile que le Français : Peu de langue ont la « chance » de bénéficier de d’une telle richesse !

    Quoi qu’il en soit, l’Amour, avec un grand « A », est un sentiment qui est et restera d’une intensité hors du commun et qu’aucune loi ne pourra légiférer… Sûrement le seul espace de liberté qu’il nous reste dans cette pseudo  » république Française  » au sommet de l’hypocrisie idéologique politique et sociale.

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    SEMIOND
    30 décembre 2014 at 22:02

    Sans aller chercher « Midi à 14 heures » ( autre expression….), j’ai du mal à comprendre le côté belliqueux de certains  » inter- notes « …. Que la Paix soit sur le Monde, et non l’Epée…
    Manga, sois un peu plus « ZEN »…Peut être qu’Eygel a oublié un « s » à ce vers, afin de dire ces vers……Laissons le bénéfice du doute (autre expression encore…)
    Pascal.

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    Mika
    7 octobre 2014 at 16:26

    Pénélope, votre commentaire est hors propos, puisque l’article mentionnait bien « l’indifférence au reste du monde » que cette pensée implique… vous pensez que l’auteur de l’article est passé à côté du sens de cette citation, je pense que vous êtes passée à côté d’une occasion de vous taire.

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    Penelope
    14 mai 2014 at 13:44

    Vous êtes un peu passé à côté du sens de cette citation, elle est beaucoup plus subtile et profonde que vous l’entendez, elle ne dit pas seulement que l’absence de l’être aimé est une épreuve (c’est un peu simpliste), mais elle met en lumière la solitude que l’on peut ressentir même au milieu de la foule quand la seule personne chère à nos yeux n’est pas là.
    Un commentateur de Lamartine explique le sens de ce vers : « un nuage sur l’âme couvre et décolore plus la terre qu’un nuage sur l’horizon ; le spectacle est dans le spectateur », encore cette même tension entre le particulier, l’unique et la foule, la multiplicité.
    C’est plus clair j’espère.
    PS : PHILIPPE, votre commentaire est tout à fait indécent.

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    PHILIPPE
    4 avril 2014 at 20:03

    J’ai 64 ans.. je viens de perdre l’amour de ma vie.. ma petite chienne berger allemand , mon coeur, ma fille, qui partageait ma vie depuis dix ans, victime d’une tumeur cancéreuse..et depuis, cette pensée de Lamartine est mienne..puisque depuis ce jour maudit, la vie me fatigue!.. L’Amour est plus fort que la mort!!..

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    Bataille
    17 février 2014 at 21:29

    je l’éprouve encore même à 60 ans , le temps ne fait rien à l’affaire disait Brassens , quand on aime , les sensations et émotions sont passionnées et même décapantes , identiques à tous les âges …

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    girard henri
    17 décembre 2013 at 0:48

    qui n’a jamais entendu parler de ce vers mais j’avoue à 72 ans ne savais pas qui en était l’auteur tout cela pour dire qu’une amie venant de perdre son pére m »envoya un courrier avec cette citation ; je viens de perdre mon épouse et j’ai eu la même pensée alors pour moi comme lamartine ? j’ai mis cela sur la perte d »un être cher…

    • Yohan Bertollo
      17 décembre 2013 at 21:52

      Bonjour Henri,
      Veuillez accepter nos condoléances pour la perte de votre épouse. En espérant que vous ayez trouvé sur notre site un peu de réconfort.
      Bien affectueusement.
      Save My Brain

  • Reply
    patsy
    19 août 2013 at 22:13

    Dommage que des personnes comme Manga, puissent ne retenir que ce qui peut être qu’une faute de frappe, parce que personnellement j’ai trouvé ce commentaire intéressant.

  • Reply
    Manga
    5 mars 2013 at 17:38

    Très beau commentaire. Dommage que vous confondiez les vers de terre avec les vers de poésie. Un ver est toujours un ver de terre. Un vers de poésie s’écrit toujours avec un s même au singulier. D’où l’importance de l’orthographe pour savoir de quoi on parle

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    Eygel
    3 mars 2012 at 14:42

    J’ai découvert cet alexandrin vers l’âge de 12 ans (ça va faire 10 ans quoi). J’avais trouvé un vieil exemplaire des « méditations poétiques ». Quoi qu’il en soit, je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui connaisse la provenance de ce vers ;)

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