Littérature

Katherine Pancol, raconteuse d’histoires

Katherine Pancol est une journaliste et romancière française, née à Casablanca, au Maroc, le 22 octobre 1949. Elle fait des études littéraires, et après une maîtrise et deux ans de doctorat de lettres modernes, devient professeur de français-latin. Puis elle voyage, multiplie les petits boulots et au hasard d’une rencontre devient journaliste, et écrit dans les magazines Paris Match et Cosmopolitan.

Remarquée par un éditeur, Katherine Pancol publie son premier roman « Moi d’abord » en 1979, sorte de roman initiatique, vendu à 300 000 exemplaires. Elle part à New York et suit des cours d’écriture à l’université de Columbia où elle croise des écrivains, des metteurs en scène et des scénaristes. Son deuxième roman « la Barbare » paraît en 1981, puis « Scarlett si possible » en 1985 et « les hommes cruels ne courent pas les rues ». Puis elle rentre en France, se marie, a deux enfants, divorce et continue à écrire des romans. « Vu de l’extérieur » en 1993, « Une si belle image » en 1994, puis « Encore une danse », « J’étais là avant » en 1999, « Et monter lentement dans un immense amour » en 2001, « Un homme à distance » en 2002, « Embrassez-moi » en 2003. Elle écrit également des scénarios et des articles pour les magazines Elle et Paris Match, elle voyage, fait des interviews (Reagan, Jospin, Chirac, Meryl Streep, Johnny, Vanessa Paradis, Louise Brooks) puis elle écrit la trilogie « Les yeux jaunes des crocodiles » en 2006, « La valse lente des tortues » en 2009 et en 2010 « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi ».

Katherine Pancol est l’un des auteurs préférés des français, c’est un écrivain accessible dont les livres sont très attendus. Katherine Pancol aime la vie, elle aime les gens, elle aime écrire et raconter des histoires. Pour elle, écrire, est un métier d’artisan, dont les mots sont la matière. Quand elle écrit, elle « attrape » toute le vie, elle aime raconter des histoires dans lesquelles elle construit ses personnages par des détails précis. Méticuleuse, Katherine Pancol nourrit ses personnages en leur apportant des réflexions qui les définissent, en leur construisant une enfance, des désirs, des épreuves : ils sont vivants. Curieuse, observatrice, tout l’intéresse, sa curiosité et son métier de journaliste nourrissent ses personnages dans lesquels chaque lecteur peut s’identifier.

Katherine Pancol vit dans les livres depuis qu’elle est toute petite, elle a grandi en lisant des romans anglo-saxons qui parlaient de la société, de l’amour, des rapports de force :  elle aime quand le roman brasse la vie. Au travers de ses livres, Katherine Pancol essaie de transmettre une sorte de positivité, d’énergie et de bonheur.

Si pour Katherine Pancol, écrire est un acte gratuit, elle ne pourrait pas arrêter d’écrire, car pour elle, ce serait comme arrêter de respirer, l’écriture est le moteur de sa vie. Elle aime la phrase de Paul Emile Victor, qu’elle fait sienne : « vivre c’est se réveiller la nuit dans l’impatience du jour à venir, c’est s’émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous et une fois encore, c’est avoir des insomnies de joie. »

Quelques livres :

« Moi d’abord » raconte l’histoire de Sophie qui aime Antoine. Antoine l’aime mais Sophie veut exister et être elle-même , elle va vivre sa propre vie et accomplir ses propres désirs. C’est l’histoire d’une héroïne libérée qui a du mal à se faire une place dans une société pleine de conventions. C’est un premier roman au style direct et accrocheur.

« la Barbare » raconte l’histoire d’Anne, 21 ans, mariée à un polytechnicien. Anne s’ennuie, un jour, elle reçoit un télégramme du Maroc lui annoncant le décès de son père qu’elle n’a plus revu après le divorce de ses parents à l’âge de 8 ans. Elle part seule à ses obsèques, et va replonger dans ses racines et laisser libre cours à sa personnalité et partir ainsi à la découverte de ses souvenirs, de la liberté et de l’amour fou avec Serge.

« Scarlett, si possible« , Bénédicte, Martine et Juliette, trois amies, bac en poche, décident de quitter la ville de Pithiviers pour réussir leurs vies et conquérir le monde. Mais elles découvrent la brutalité de la réalité de ce monde dans lequel, prêtes à tout, elle vont s’affronter au dur apprentissage de la vie et de la réalité.

« Vu de l’extérieur » raconte le désamour et l’abandon. Doudou, mariée, deux enfants, a une vie parfaite, c’est une femme comblée… en apparence. Un flash radiophonique lui rappelle son premier grand amour Christian, et la décide à quitter cette vie rangée. Elle part vers l’aventure et la liberté, avec Guillaume, jeune motard, pour une folle escapade.

« Une si belle image » est le portrait de Jackie Bouvier Kennedy Onassis, dans lequel Katherine Pancol livre l’image d’une femme moderne, fragile et indomptable : un vrai personnage de roman.

« Encore une danse » raconte l’histoire de six personnages, Clara, Joséphine, Lucille, Agnès et Rapha qui ont grandi ensemble à Montrouge. Depuis, leurs vies ont pris des chemins différents, même si leur amitié est demeurée intacte au fil du temps. Mais une épreuve terrible et sournoise s’annonce et le groupe d’amis menace de voler en éclats.

« Et monter lentement dans un immense amour« , mots empruntés à un vers de Rimbaud, est une histoire sur le thème de la non conformité aux conventions sociales. Angelina, à la veille de son mariage, rencontre dans un  ascenseur, Mann dont elle tombe amoureuse. Le coup de foudre est réciproque, Angelina décide alors d’annuler son mariage. Les amants se donnent rendez vous, mais Mann ne viendra pas au rendez vous. Le mariage a finalement lieu, et le jour « j » Mann entre dans l’église et enlève Angelina. Les amants vivent heureux, mais un jour les angoisses d’Angelina resurgissent et elle part se réfugier dans un monastère.

« J’étais là avant » raconte la place des mères chez les hommes où comment la relation entre un homme et une femme peut être perturbée par les souvenirs que l’homme a de sa mère.

« Un homme à distance » est un roman sur les échanges épistolaires entre une femme, Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et un homme, Jonathan Shields, voyageur sillonnant la France pour rédiger un guide touristique. Lettres après lettres, Kay et Jonathan découvrent une même passion pour la littérature, puis cette relation épistolaire devient passionnée.

« Embrassez-moi« . Angela revoie à New-York, ses trois vieilles amies, Bonnie, mariée à un milliardaire, Joan, devenue veuve et Eileen, qui vit l’amour fou avec Virgile, un jeune architecte. Eileen occcupe l’appartement de Bonnie qui va être loué. En rangeant ses cartons, Eileen tombe sur un magnétophone dans lequel Louise Brooks a enregistré sa voix. Louise Brooks avec qui elle a eu une belle et longue complicité jusqu’à sa mort. Se mêlent alors leurs destins avec leurs blessures, leurs souffrances et leurs attentes. Eileen s’interroge sur le temps qui passe, pleure son amour perdu pour Mathias, parti à Hollywood et avec qui elle a connu une passion absolue et dont le souvenir la hante. Elle part le retrouver, discute avec lui  et décide de tout abandonner  pour lui. Mais Virgile a disparu et Mathias est retrouvé mort.

Puis la trilogie « les yeux jaunes des crocodiles« , « la valse lente des tortues » et « les écureuils de Central Pars sont tristes le lundi » raconte l’histoire de deux soeurs, aux destins différents : Joséphine, chercheuse au cnrs, séparée de son mari Antoine, et qui vit avec ses filles en banlieue, et Iris, belle, mariée à un grand avocat, qui vit à Paris. Leurs destins va basculer ainsi que celui de leur entourage. Une quinzaine de personnages évoluent ainsi au fil de ces trois ouvrages.

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3 Comments

  • Reply
    Atalanta
    25 juillet 2011 at 19:05

    Je la suis depuis Moi d’abord, qu’elle était venu présenter à Apostrophes et je suis impressionnée et admirative de sa maturation d’écrivain. Humour, souci du détail, ses personnages sont attachants, détestables et parfois carrément flippants mais ne laissent jamais indifférent. J’ai dévoré sa trilogie depuis la valse lente des tortues jusqu’aux écureuils de Central Park et j’attends avec impatience de la voir adaptée à l’écran. En feuilleton de préférence, il y a largement de quoi tenir les téléspectateurs en haleine pendant plusieurs saisons.

  • Reply
    Lady writer
    19 juillet 2011 at 14:12

    Une très charmante personne, talentueuse, et très attentive. Il est vraiment rare de nos jours, de trouver une écrivaine qui vit à travers ses personnages. Elle n’écrit pas n’importe comment et ça sent! Elle a ce flair, et ce don de relever chacun de ces petits détails qui nous entoure, et que nous ne voyons pas, pour en faire une incroyable histoire !
    Je n’ai malheureusement pas eu la chance de la rencontrer, mais je peux vous dire qu’elle répondra à chacun de vos mails. Elle prend son temps, et elle vous répond personnellement ,vous comble de petites attentions, comme si elle ne recevait que vos mots!
    Par dessus tout, c’est une femme très en beauté !
    Humble, Magnifique et Sublime ….moi en tout cas je ne la remercierai jamais de m’inspirer !!!!

  • Reply
    Poopie
    19 juillet 2011 at 11:41

    Quel article complet ! Je rajouterai qu’elle est adorable avec ses fans-lecteurs : en dédicaces, elle prend le temps de parler avec chacun, de poser pour une photo souvenir avec le sourire, d’écrire un long mot personnalisé… et même si ça dure toute une journée. Je suis accro perso !

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