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Les Tit’Nassels

Nous vous avions présenté en décembre les Tit’nassels qui nous livrent depuis quelques années déjà une chanson populaire bien à eux, légère et rebondissante, pour le plaisir de nos oreilles. Sophie et AxL ont accepté de répondre à quelques question, l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce duo atypique mais non moins sympathique.

1/ Le groupe

Qui se cache derrière les Tit’Nassels ?

Axl : Axl Mathot caché derrière Sophie Signoret.
Sophie : Je vois qu’on démarre sur de bonnes bases, alors je dirais pour ma part : Sophie Signoret et son choriste!!!

Quand et comment est né le duo?

A : Le duo est né en septembre 1998 à St-Etienne. Nous étions amis au lycée à Roanne et nous nous sommes retrouvés à ST-Etienne pour nos études… Finalement plus chez moi qu’à la fac pour des soirées arrosées avec une guitare. Nous chantions ensemble du Kent, Renaud, Mano Solo, Beatles etc… Et les gens trouvaient toujours que nos voix se mariaient bien ensemble. Puis nous avons découvert le Théâtre de Poche qui proposait des scènes ouvertes tous les jeudis soirs. Nous y sommes allés une 1ère fois pour chanter et pendant un an nous n’avons raté aucune de ces soirées. A cette époque nous faisions des reprises et nous appelions tout simplement Axl et Sophie.
S : Très belle présentation Axl, rien à redire!

Pourquoi ce nom « Les Tit’Nassels », quelle est son histoire, qui en a eu
l’idée?

A : Pourquoi ce nom ? On l’ignore encore… Le choix ayant été fait fait lors de l’une de ces fameuses soirées arrosées… L’idée c’est Sophie, elle tient pas bien l’alcool !
S : Mensonge !!! Ce nom a bien une signification dûe à l’anatomie d’Axl, je n’en dirai pas plus…

Qu’est-ce que le fait d’être un duo mixte vous a apporte à chacun ?

A : Rien ! J’pensais qu’avoir une fille dans un groupe ferait qu’elle repasserait au moins mes fringues de scènes mais quedal ! C’est vrai qu’on est un duo mixte parfois j’oublie ! Sérieusement, à part artistiquement où chacune des voix apporte à l’autre, le fait d’être un garçon et une fille ne change rien pour ma part ! Si c’est original dans le monde musical car mis à part les duos éphémères ou événementiels nous sommes peu nombreux.
S : Oui, je suis d’accord, le mariage des deux voix est peut être plus harmonieux, mais à part ça… Au bout de 10 ans, on ne se rend plus compte de la mixité du duo, nous sommes devenus deux vieux potes!

2/ Les débuts

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

A : Bon je sais vous allez rire mais pour moi ce sont les Guns n’ Roses quand j’avais 14 ans ! J’ai vu ce groupe à la télé et je me suis dit je veux monter un groupe, je veux faire ça !!! Un an plus tard je faisais mon premier concert avec 4 mois de guitare dans les doigts…
S : Pour ma part, c’est Axl, j’ai toujours baigné dans la musique, ma mère aimait beaucoup chanter mais sans Axl, je n’aurais pas eu l’idée!
Aviez-vous déjà un pied dans la musique quand vous avez commencé les Tit’Nassels ou était-ce votre première expérience musicale?

A : Avant les Tit Nassels j’ai joué pendant 6 ans dans un groupe de rock (tendance garage sixties) qui s’appelait TheBlowback’s.
S : Moi je jouais dans une troupe de théâtre amateur et je faisais un peu de synpthétiseur (un piano étant trop cher!).
Parlez-nous un peu de vos premiers albums. Dans quelles conditions ont-ils été enregistrés ?

A : Tout a évolué dans le bon sens ! Le premier album on l’a enregistré dans un garage sur un 8 pistes, où il fallait reprendre le morceau en entier si une voiture passait dans la rue !!! le 2ème dans un studio associatif, le 3ème dans un studio semi-pro, et les suivants dans un studio pro avec réalisateurs.
S : Au départ, étant musiciens autodidactes tous les deux , nous détestions le studio, le clic et toutes ces choses techniques et figées, puis petit à petit nous nous sommes décomplexés; et sur le dernier album nous avons vraiment pris du plaisir!

3 / La musique des Tit’Nassels

Depuis leur fondement, les Tit’Nassels ont fait leur tit’bonhomme de chemin et ont déjà 6 albums à leur actif. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

A : Plus qu’heureux, jamais assez sur le moment, mais quand je regarde les dix ans qui viennent de passer, c’est un rêve qui s’est réalisé : on vit de notre musique, on a fait des albums, des tournées… Tout ce dont je rêvais ado ! On a de la chance, on a appris beaucoup de choses et rencontré une multitude de gens biens!
S : Oui, pareil !

Qu’est-ce qui fait la singularité de votre musique ? Comment la
définiriez-vous ?

A : Le fait qu’on ne soit que deux sur scène et qu’il y a plus de 15 instruments c’est ça la singularité du groupe.
S: Et encore une fois notre « non formation musicale » doit sans doute donner quelques arrangements illogiques pour de grands mélomanes, mais originaux sans le faire exprès!!!
A : Après définir sa musique c’est toujours difficile… ça c’est votre boulot, nous, on la fait ; vous, vous en parlez !
S : Et on vous en remercie !!! ( c’est moi qui suis préposée au cirage de pompes!)


Quels sont les groupes, chanteurs ou mouvements qui vous influencent tout particulièrement ?

A : Aujourd’hui on n’a plus vraiment d’influences, je crois qu’on s’est forgés notre propre style, notre tit’ univers musical qui nous est vraiment propre y compris dans la manière d’écrire.
S : Pareil que mon collègue de travail !

De quoi parlent vos chansons ?

A : Du quotidien, de rencontres, d’amour, de colère, des choses que nous vivons…
S: Ouais la vie quoi j’veux dire !


Où trouvez-vous l’inspiration?

A : Dans la bière !
S : Moi je serais plutôt bon vin! ;-)
A : Non dans la vie de tous les jours, des gens qu’on croise jusqu’au JT, ou encore des trucs complètement inventés.


Les Tit’Nassels jouent à une ribambelle d’instruments qui viennent ponctuer leurs textes. Qui joue quoi exactement?

A : Alors Sophie joue du: Métallophone – Toy Piano – Vibroslap – Vibraslap – Melodica – Grosse caisse – Cymbale – Dammo et Guitare électrique… J’en ai p’t’être oublié.
S : Oui tu en as oublié mais t’as mis guitare électrique, ça me fait plaisir ça !
A : Et moi je joue guitare – Grosse caisse – Tambourin – Ukulélé…
S : Et tu t’en sors ?


Pour votre dernier album « Deux, trois trucs », on note les collaborations de Lionel Dussauchoy (L’Affaire Louis Trio) et K ent. Comment se sont déroulées ces rencontres? Que vous ont-elles apporté ?

A : On connait Kent depuis pas mal de temps maintenant, nous avons même fait une tournée ensemble sous le nom « A 3 C Mieux » (C’est Sophie qui a choisi le nom [S : re mensonge!!!])… Athome nous a proposé de travailler avec un réalisateur, on s’est dit pourquoi pas mais alors avec quelqu’un qu’on connait, en qui en a confiance et qui connait bien notre univers musical. La conclusion en arrivait forcément à Kent. Pour Lionel c’est Kent qui nous l’a présenté. Lionel a réalisé plusieurs albums de Kent… Ils ont donc décidé de bosser en binôme. La collaboration a été extrêmement enrichissante, les albums précédents nous étions seuls, c’est dur d’être objectif, voire on peut être carrément de mauvaise foi… Là il y avait véritablement 4 avis et à chaque fois nous nous sommes rejoints. De leurs oreilles extérieures ils nous ont fait voir certaines choses d’une autre manière et il nous ont fait aller à l’essentiel…C’était vraiment très chouette de bosser avec eux!
S : Pareil que mon copain ! Avec une douce pensée pour François Lebleu qui a fait les batteries, oeufs kinder et casseroles de l’album et qui nous a quitté trop tôt cet hiver.

Quelles sont les chansons qui vous tiennent le plus à coeur, dans toute votre discographie ?

A : Euh c’est dur là : il y a celles qui ont entre guillemets marqué une sorte de reconnaissance avec le public comme Les Pavés – Quinte amère – Cassandre ou encore 1ère – 2nde Classe – Comme dit Verlaine – Crac… et puis il y a celles que je trouve les plus abouties sur un disque, donc souvent les dernières Mona et Mr l’horloger et Soixante millions de… Ou encore Reprends le cordon qui figurera sur le best of !
S : Moi en général j’aime les chansons les plus douces, c’est mon côté fille!

4/ Scène

Si l’on va voir les Tit’Nassels sur scène, à quoi peut-on s’attendre ?

A : A un moment intimiste, sans prise de tête plutôt bon enfant ! Le petit plus c’est qu’on se chamaille beaucoup sur scène et en général le public adhère à fond à ça ! C’est d’ailleurs un peu lui qui nous y a poussé ! Le public vient en général écouter nos chansons mais il vient également pour nos vannes !
S : Oui, on se sent vraiment à l’aise sur scène et du coup le public se sent vite à l’aise aussi dans la salle !

Quels sont vos meilleurs souvenirs sur scène ? Avez-vous quelques anecdotes à nous raconter ?

A : Y’en a plusieurs, les nuits de Fourvière à lyon devant 3000 personnes où j’ai vomi 1 minute avant de monter sur scène tellement j’avais le trac, la première scène partagée avec Kent à Clermont Ferrand alors que c’était pas prévu, le tout premier concert au Théâtre de Poche à St Etienne en 1998… Sinon une anecdote: – un concert qu’on n’a pas pu finir (bon ç’était le rappel) à cause d’une crise de fou rire… Sur la chanson 1ère, 2nde classe Sophie balançait un sample de bruit de « vagues » de son synthé… et puis en rappel on chantait une chanson de Moustaki très sérieuse mais cette gourdasse avait oublié de remettre le mode piano, du coup après deux trois notes et un bout de couplet elle a balancé les vagues en plein milieu de la chanson alors que ça n’avait rien à voir et nous sommes partis dans une crise de fous rires incontrôlables qui a d’ailleurs contaminé le public et nous n’avons jamais fini cette chanson…
S : Toutes les fois où le public se lève spontanément à la fin du spectacle et que les poils se lèvent spontanément sur mes avant-bras !

Sur quelle scène rêvez-vous un jour de jouer ?

A : Hônnetement : toutes !
S : L’Olympia ce serait marrant quand même!

Que va-t-il se passer pour les Tit’nassels en 2009 ?

A : Un best of pour fêter nos 10 ans qui sort le 16 février intitulé Pêle-Mêle avec 17 titres dont 3 inédits – Et une tournée en France qui suivra cette sortie. Et un autre album ne devrait pas tarder ensuite !!!

5 / SMB

Pouvez-vous nous proposer vos derniers coups de coeur en musique, cinéma et littérature ?

A : En musique : Vampire Week end et The last puppets Shadow / Cinéma : Mesrine / Littérature : La ferme des animaux d’Orwell
S : En musique : FM (new popular music) / Litterature : le dernier Woody Allen / Cinéma : A la recherche du bonheur ( avec Will Smith et son fils) et Darling (avec Marina Foy)
Notre magasine s’appelle « Save My Brain » (sauvez mon cerveau), avez vous «deux, trois trucs » à conseiller à nos tit’lectrices et tit’lecteurs pour sauver leurs cerveaux?

A : Ne rendez pas votre cerveau « disponible » à TF1 ni aux autres chaînes, et puis il n’y a qu’avec les autres qu’on apprend, donc allez voir, allez rencontrer et pas seulement virtuellement derrière un écran , des vrais gens !
S : Dormez au moins 9h par nuit et n’encombrez pas votre cerveau de soucis pour laisser le plus de place possible au rêve !

A écouter :

Sur « deux trois trucs » : « la figurante » et « soixante million de »
Sur « Crac! » : « les pavés » et « l’échapée »
Sur « Pareil! » : « les pavés »

Myspace : http://www.myspace.com/titnassels

Lumière sur les Tit’ Nassels en live, avec leur concert il y a quelques jours au Zèbre de Bellevile :

C’est au sein de la Capitale que les Tit’Nassels nous ont donné rendez-vous, ce mardi 17 février 2009 à 20h30 pour fêter leurs 10 ans en chansons et, évidemment, pour nous faire découvrir leur premier best of, sorti la veille : un joli « Pêle Mêle » de leurs titres piochés de ci, de là, parmi leurs 6 albums avec, en complément, 3 titres inédits.

Nous voilà donc au cœur du 8e arrondissement, au « Zèbre de Belleville». Ancien cinéma, ce Cabaret-Cirque est réputé pour accueillir des spectacles de qualité, la programmation de ce soir en est la preuve.

19h30 quelques personnes attendent déjà devant les portes, espérant pouvoir se procurer un billet sur place, peine perdue , le concert affichant complet !

Cinquante minutes plus tard, nous pouvons enfin pénétrer dans l’antre du Zèbre. Se dévoile sous nos yeux une petite salle intimiste et chaleureuse au fond de laquelle se dresse la scène à même le public, sur la gauche un petit bar permettant de se désaltérer ou se restaurer, et un balcon en haut duquel nous nous précipitons pour avoir la meilleure vue sur le spectacle. Nous surplombons ainsi le terrain de jeu du duo et découvrons au centre de la scène, une table en  » U  » sur laquelle est disposée une ribambelle de tit’instruments connus ou insolites, les joujoux de Sophie. Autour, Les guitares acoustiques, Ukulélé, grosse caisse… d’AxL et autres Tit’percus, guitare électrique en forme de coeur… Un décor qui n’est pas sans rappeler les stands de brocantes et qui promet un concert très proche du public, sans artifices et en toute simplicité avec des mélodies ponctuées d’une multitude de tit’effets sonores propre au duo roannais.

21h00, Les lumières se tamisent, Sophie fait son entrée sur scène avec un instrument aux sonorités étranges entre les mains. AxL, à la guitare, nous confie : « Je veux que cette chanson soit comme un cri d’alarme… », le bal s’ouvre avec la « chanson cri », belle reprise de Georges Moustaki, tirée de l’album “Deux, trois trucs “ sorti en avril 2008. Une mélodie douce et grave qui fini par plonger dans une rythmique plus dynamique pour recueillir les applaudissements du public.

AxL nous dit « merci », Sophie « pareil ». Petite présentation humoristique, jeu avec le public et l’on repart de plus belle. Tel Lafontaine, les deux acolytes nous repeignent leur vision de la société sur une « Métaphore avec des Animaux » : « 60 millions de pigeons chargés en diesel et en plomb… » Sophie nous offre quelques pas de danse, une chorégraphie à faire pâlir de jalousie Kamel Ouali, que l’on reprend chacun de son côté sur cet air léger et entraînant.

Instrumentalement polyvalents, Sophie jongle entre la grosse caisse, le vibroslap (instrument qu’elle a depuis 10 ans et qu’elle aime de plus en plus, au grand dam d’AxL) ou encore le métallophone, tandis qu’Axl passe de la guitare à l’harmonica sans oublier l’Ukulélé… Leurs talents de musiciens se dévoilent au fil de leurs chansons. “Cassandre”, “La figurante”, “Les paves”, “je sais”, “rayon filles” (un inédit)… Le meilleur des Tit’Nassels s’offre à nos oreilles.

Le temps passe à une vitesse folle, emballé par ces deux jeunes gens pleins d’enthousiasme et de dynamisme, heureux d’être là, sur scène, pour partager un petit moment de bonheur avec leur public. Complices et taquins, ils prennent le temps entre deux chansons de se parler, se chamailler, de titiller les spectateurs. Une mise en scène théâtrale toute en finesse, des plaisanteries subtiles, les deux compères vont de rires en surprises et nous emportent dans leur univers personnel et fantasque fait de brics et de brocs à travers une douzaine de chansons au son de la guitare, du mélodica ou encore du bandonéon, nous rappelant un peu les mélodies d’antan.

«L’usine à papa” sonne le moment fatidique, celui de la fin. C’est trop court, les deux compères n’ont pas envie de quitter la scène et AxL annonce d’ores et déjà que “de toute façon, il va y avoir un premier rappel, puis un second”… En effet le duo à peine arrivé dans les coulisses est déjà de retour pour nous interpreter “Verlaine” et “Sans la nommer” autre reprise (engagée) de Georges Moustaki. Mais deux chansons ce n’est pas assez. AxL nous propose d’en faire une dernière, mais celle là ils aiment la faire à trois “parce que à trois c’est mieux!”, puis il invite Kent à monter sur scène. D’après Sophie, “ça, c’était pas du tout prévu ! ». Kent se fraye un chemin dans le public, non sans mal et monte sur l’estrade vêtu d’un K-Way qu’il s’empresse de retirer. Après quelques boutades du joyeux trio, la guitare acoustique nous entraîne sur « Alone », sans cacher le plaisir que ces trois artistes ont à jouer ensemble.

On a beau repousser l’échéance, l’heure de plier bagages arrive fatalement! Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin !

C’est indéniable, les Tit’Nassels ont un véritable talent. Lorsque l’on assiste à l’un de leurs concerts, c’est comme si l’on pénétrait dans une boutique hors du temps. Oubliés les soucis et la grisaille du quotidien! On ressort le sourire aux lèvres et des anecdotes plein la tête !

Si vous ne les connaissez qu’au travers de leurs albums, les Tit’Nassels sont à (re)découvrir absolument sur scène. On attend avec impatience leur prochain passage sans oublier de réserver au préalable pour, de nouveau, passer un moment plus qu’agréable !

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