Après avoir joué au docteur sexy dans Grey’s Anatomy et Private Practice, Kate Walsh revient dans une comédie déjantée avec Bad Judge. Save My Brain revient sur le pilote et les premiers épisodes de cette nouvelle série.

Rebecca Wright – juge au tribunal départemental de Los Angeles – mène une vie débridée entre fiestas, histoire d’un soir et aventures rocambolesques. Réputée pour être un juge hors-norme par des décisions de justice inédites et innovantes, elle va devoir s’occuper de Robby Shoemaker, un garçonnet de huit ans en foyer après l’incarcération de ses parents par cette dernière.

Dès la première scène, le ton de Bad Judge est donné : l’héroïne est vautrée sur son lit, endormie et à demi-vêtue, visiblement en train de finir une nuit bien arrosée quand son réveil sonne. La dévergondée grimpe dans un Van aux reflets des sixties américaines direction le tribunal départemental de Los Angeles où elle exerce la fonction de juge. Nous découvrons immédiatement les seconds rôles qui graviteront autour d’elle : l’agent de sécurité black avec lequel elle partage une grande complicité, son boss intransigeant qui n’apprécie que peu sa façon de vivre et son amant, le psychologue d’état. Cette découverte de la galerie de personnages se termine par le petit Robby, incarnant la possible stabilité de Rebecca.

Cette nouvelle série n’a probablement pour atout que Kate Walsh, actrice découverte dans les séries dramatiques à succès de Shonda Rimes. Ignorant son côté comique durant plusieurs années, l’actrice nous offre une personnage haut en couleurs, loufoque et presque drôle par son côté désabusé. Pourtant, peu d’autres choses ressortent de cette série suite au visionnage du pilote et à quelques premiers épisodes. On regarde sans plaisir particulier, reconnaissant les gros filons des comédies américaines. On aurait peut-être apprécié davantage de subtilité et peut-être une réflexion un peu plus poussée que le simple divertissement. Les situations comiques s’enchaînent sans grande logique, cherchant à chaque occasion le rire chez les téléspectateurs qui décrochent de temps à autre un sourire. Si les aficionados de la grande Rimes auront plaisir à retrouver l’actrice ou pour les inconditionnels de Veronica Mars, Ryan Hansen (ici, l’amant terrible dans Bad Judge), celui-ci s’arrêtera presque là. En effet, le téléspectateur, rompu aux séries comique hollywoodienne peut rapidement se lasser, déjà gavé par des séries désormais installées comme Cougar Town.

En finalité, Bad Judge c’est sage, conventionnellement drôle et un tantinet moraliste sur les bords. Ce constat mitigé semble partagé par la chaîne américaine NBC qui a décidé d’annuler la série au bout du treizième épisode. S’ils seront touts diffusés et disponibles, vous n’aurez pas le plaisir d’admirer Kate Walsh en dessous sexy plus longtemps. Cependant, notons que cette série déjà annulée subie peut-être les affres de la loi des audiences ; faute de chiffres suffisamment bons, les chaînes américaines abolissent dès la dizaine de premières épisodes des séries qui auraient probablement nécessité davantage de temps pour s’installer. Mais la loi du divertissement à parlé, et Bad Judge finira dans les cartons de la NBC après son 13ème épisode. Espérons que nous recroiserons rapidement le chemin de Walsh, drôle et méritante de cette sitcom sans saveur, pour un rôle, de cette fois-ci, à la hauteur de son potentiel comique.