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Orange is the new black

Le week-end dernier, le site de VOD américain Netflix (House of cards, Arrested developpement et j’en passe) mettait en ligne la saison 2 d’Orange is the New Black. Si vous êtes passé à côté de la première saison en juillet dernier, il est encore temps de vous rattraper.

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Le pitch ? Piper Chapman, jeune WASP new-yorkaise aisée d’une trentaine d’année se retrouve en prison pour complicité dans une histoire de trafic de drogue arrivée dans sa jeunesse.

Après nous avoir montré les inévitables répercussions de cette révélation sur sa vie actuelle bien rangée (Jason Biggs –American Pie– en boyfriend découvrant le passé criminel et sexuellement libéré de sa compagne est assez savoureux), c’est bel et bien à la découverte de l’univers carcéral féminin et à l’adaptation, puis la vie difficile dans ce milieu que la série va s’attacher.

L’utilisation des flashbacks dans le passé des détenues permet à cette série, créée pour une diffusion simultanée de tous ses épisodes, de garder un rythme soutenu. On pourrait rapidement tourner en rond dans cette prison mais la majeure partie des épisodes évite habilement les longueurs inhérentes à l’enfermement des protagonistes.
Drôles, attachantes, d’abord caricaturales, toujours touchantes, c’est aussi et surtout pour la galerie de personnages secondaires qu’Orange is the New Black vaut largement le détour. Jenji Kohan (Weeds), sans éviter quelques poncifs sur le sujet sait mener sa barque et nous entraîne dans une dramedy réussie. L’humour y est décapant mais toujours vecteur d’humain.

Si vous pensez trouver une série quasi documentaire et satirique sur l’univers pénitentiaire US, passez votre chemin. Si en revanche vous prenez Orange is the New black pour ce qu’elle est, alors vous ne serez pas déçus : une grande comédie chorale bourrée de répliques cultes, dépeignant des femmes d’aspect stéréotypé pour rapidement leur offrir une profondeur inattendue, offrant des situations cocasses comme plus tragiques, toujours avec beaucoup d’amour pour les femmes (et les hommes, notamment en saison 2) qui s’y trouvent, où toutes deviendront votre personnage préféré.

On échappe toujours au manichéisme facile lié à l’univers de la prison : ici, des matons aux détenues, quel que soit le milieu socio-culturel, racial, tout le monde est à la fois un pourri et un diamant d’innocence. On ne peut que saluer les performances des actrices (à commencer par Uzo Aduba en CrazyEyes) et la finesse d’écriture, encore plus perceptible dans la saison 2 plus sombre et plus aboutie encore que sa petite sœur.

Alors laissez-vous emporter par ce petit bijou brut, passez du rire aux larmes toutes les 3 minutes, attachez-vous aux personnages jusqu’à la sensation de manque lié au binge-watching que vous allez obligatoirement subir. Car c’est ce qu’offre Orange is the New Black. Tout simplement.

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