Culture et confiture

D’où viennent les feux tricolores ?

Dimanche dernier eut lieu le grand prix de Bahreïn. Je sais, vous vous en carrez royalement de savoir ce qu’il y avait dimanche après midi, déçue que vous étiez de ne pas voir votre épisode de Walker Texas Ranger. Bref, dimanche après midi, disais-je, eut lieu le grand prix de Bahreïn. Et alors que la tension du départ montait peu à peu, que j’entrais en température à peu près au même niveau que les gommes tendres, une lueur d’intelligence vint frapper mon intellect constamment illuminé : d’où c’est qu’ils viennent les feux tricolores ? Cette idée fut d’une telle fulgurance que j’en oubliais de regarder le départ et, du coup, je n’ai rien compris ensuite. Ce que je ne ferais pas pour vous…

Nous en croisons tous les jours, nous sommes plus ou moins respectueux des signaux qu’ils envoient, mais heureusement qu’ils sont là. Non, je ne parle pas des beaux mecs, mais des feux tricolores. Assez bizarrement, le feu de signalisation fut inventé avant la voiture. Sans réelle source historique le confirmant, on peut cependant affirmé que le premier feu fut une initiative britannique : en 1868, il s’agissait d’une lanterne à gaz, montée sur un pilier de 6.60m, qui était mue par le bras viril d’un policier. Elle était située au croisement de Bridge Street et de Palace Yard, afin de permettre aux membres de la Chambre des Lords, (l’équivalent du Sénat, chez nous) de traverser en toute sécurité. Cependant, il y eut des incompréhensions parfois fatales : un détachement de cavalerie fut pris de panique et 2 policiers décédèrent. Un autre mourut en 1869 lorsque la lanterne explosa.

Toutefois, le système se pérennisa et se développa partout dans le monde avec le développement de l’électricité. Ainsi le premier feu électrique fut installé en 1912 à Salt Lake City (Etats Unis). Il s’agit d’un système qui indique clairement quand rouler et quand s’arrêter, même si le passage de l’un à l’autre entraînait de sérieux accidents. Le feu intermédiaire apparaîtrait soit à New York en 1918, soit à Détroit en 1920. Il permettait aux conducteurs d’automobiles de plus en plus nombreux de prévoir l’arrêt par un freinage moins brutal.

Paris eut son premier feu de signalisation au croisement des boulevards St Denis et de Sébastopol en 1923. Il s’agissait d’un feu de carrefour, d’une seule couleur (le rouge). Le reste du temps, la circulation était réglée par les gestes des agents de police. Par la suite, dans les années 30, on rajouta un feu de couleur verte pour bien confirmer que la route était libre (sûrement pour embêter les daltoniens !), mais le système était muni d’une sonnerie avertissait les conducteurs du changement de couleurs (sûrement pour embêter les sourds !). Peu à peu, le feu intermédiaire de couleur orange fut introduit dans les systèmes de signalisation, et la sonnerie disparut.

Aujourd’hui, certains systèmes de feux de signalisations sont plus élaborés. En Chine, par exemple, il y a un décompte de temps avant le passage au feu suivant qui apparaît (sûrement pour que les conducteurs démarrent comme des pilotes de formule 1.) Dans d’autres pays, vous avez de nouveau des signaux sonores, mais pour les piétons, qui durent le temps que le feu est rouge. En Irlande, ça ressemble à un marteau piqueur qui se prend pour une mitraillette…Assez irritant au bout d’un moment.

Sinon, vous savez qui a gagné le Grand Prix ?

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1 Comment

  • Reply
    Nelisa
    2 mai 2012 at 15:01

    Et sur les deux de signalisation temporaire penndant les travaux il peut également y avoir le décompte.
    Frustrant parfois et très tentant en pleine nuit dans un endroit désert de ne pes respecter ce maudit feu rouge qui vous empêche de rentrer chez vous.

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