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Suburgatory

George, un père célibataire new-yorkais découvre un jour une boite de préservatifs dans la chambre de sa fille, Tessa. Horrifié, il décide de s’exiler de la ville, trop tentatrice pour la banlieue, havre de paix.

Suburgatory (qui est un jeu de mot entre suburban = banlieue et purgatory = purgatoire) est clairement une satire sociale des banlieues américaines. Passée au crible par Tessa, la banlieue est présentée comme un univers complètement à part du vrai monde. Les habitants sont des joyeux américains qui ne vivent que sur les apparences et les conventions sociales. Toutes les maisons sont parfaitement alignées, les pelouses bien tondues et les sourires sur toutes les lèvres. Ce petit monde est présenté comme n’ayant aucune conscience du monde extérieur et semble vivre en parfaite autarcie.

Tessa apparaît comme l’opposée en refusant de se fondre dans la masse. Elle regarde d’un œil acerbe sociologique les comportements de ses congénères. Elle clame son appartenance à New-York, la ville du melting-pot, de la réalité sociale et de la culture.

Comme dans de nombreuses séries, la jeune adolescente et son père vont finir par s’habituer et s’attacher à la banlieue. Ce qui est néanmoins intéressant, c’est la façon dont ils finissent par s’y accommoder. Tessa tombe sous le charme d’un garçon idiot mais beau ; et la banlieue apparaît comme un péché que l’on aime mais que l’on n’avoue pas.

Suburgatory est une série divertissante qui propose un regard décalé sur la banlieue. Tout est fait pour que la banlieue américaine apparaisse comme le pays de Bisounours (les décors sont colorés et la lumière très présente). Au-delà d’un gentil répertoire de clichés, la série n’est pas là pour faire dans la grande dénonciation de l’American dream. Néanmoins, elle a le mérite de combler nos longues soirées hivernales par ce temps glacial.

 

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