À Port-Saïd, mercredi soir, une simple rencontre entre deux clubs de football tourne au désastre. Après le match, les supporters du club Al-Masry, l’équipe de Port-Saïd, se sont jetés sur les adversaire : les cairotes qui soutenaient leur équipe Al-Ahly. Pour tous, ce match ne devait être qu’une formalité pour l’équipe du Caire puisque tout le monde s’attendait à une victoire écrasante d’Al-Ahly. Et pourtant, l’inattendu s’est produit, le match se finit 3-1 pour Al-Masry.
Si le résultat final n’a pas aidé à calmer les tensions entre les deux équipes, la joute avait déjà commencé dans les gradins. En effet, pendant le match, les supporters d’Al-Ahly avaient nargué le gradin adverse avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Il n’y pas d’homme à Port-Saïd ». La riposte est immédiate, le gradin d’Al-Masry répond avec des fusées éclairantes lancée directement sur les spectateurs. La confrontation entre les spectateurs a débuté en même temps que celle qui opposait les footballeurs, mais le coup de sifflet final ne les as pas arrêtés. La fin du match a libéré les supporters du club Al-Masry ont traversés les barrières afin d’accéder au terrain où ils ont pu agresser non seulement les supporters, mais aussi les joueurs adverses.
D’après les témoins, la sécurité n’a rien fait pour protéger les supporters cairotes. Les forces armées ont tardé à agir, les lumières du stade étaient éteintes et la sortie principale du stade était fermée, condamnant les spectateurs. Les affrontements ont fait près de 80 morts et plus de mille blessés. La réaction au Caire a été immédiate : le match qui avait lieu à la capitale a été interrompu et les supporters ont manifestés leur mécontentement en incendiant le stade.
La question que les égyptiens se posent désormais est de savoir si cette joute est due à de simples supporters enragés ou si il y avait un message politique derrière tout ça. Selon le parti vainqueur des dernières élections, Les Frères Musulmans, ce qui s’est passé mercredi soir à Port-Saïd aurait été commandité par les partisans de l’ancien chef d’état égyptien Hosni Moubarak afin que leur régime reprennent le pouvoir.
Face à de tels évènements, l’armée s’est mobilisée pour calmer la situation durant les jours à venir. Près d’un an après la révolte contre le président Moubarak, l’Égypte est, une fois de plus, en proie aux violences urbaines.
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