Le Royal Wedding, dernière édition !

Bon. On avait toutes et tous promis, juré, le mariage de Kate et William ? Je m’en tamponne l’oeil avec une babouche ! Oui, sauf que l’audimat, et les yeux rougis d’une bonne partie de la population (bon, d’accord, principalement féminine) ont fait mentir ce déluge d’indifférence … Avouez, le mariage, on l’a tous vu ! En même temps, même les réfractaires les plus endurcis n’ont pas franchement eu le choix, rapport à l’omniprésence médiatique de la chouille nuptiale grand-britonne. Bref, trêve de bonnes excuses, pourquoi est ce qu’on a toutes fantasmé un tantinet sur la place/robe/moitié de Kate ?

A l’heure où le mariage n’est plus qu’une institution légèrement désuète surtout propice à la cuite globale, et où les quasi deux tiers terminent en divorces, qui aurait pu prévoir un tel engouement de la part des petits frenchies ?

Les anglais, eux, c’est normal. Ils ont beau râler qu’on pompe l’argent du contribuable pour financer le bibi de Cathy, ils appellent quand même la reine « Mum ». Donc ils se sentent forcément concernés, même si pour beaucoup ça vaut le mariage de leur grande cousine Josette avec Jean-Jacques. Et puis, on leur a filé un jour férié quand même, on se moque pas d’eux !

Mais nous -cocorico-, on était tous au boulot. La réception princière de ces enfoirés de rosbifs a réussi à nous captiver, ou du moins a été un des meilleurs prétextes de l’histoire de la carotte pour ne pas bosser. Alors qu’on souffle pendant la messe de lointaines noces familiales, on était tous scotchés au poste.

Bonne excuse n°1 : « C’est pour regarder les tenues des invités ! » C’est vrai qu’il y avait matière à. Mais on sait vous et moi que ce n’est pas la seule raison.

Bonne excuse n°2 : « C’est de la culture Madame, c’est un événement historique ! » La révolution libyenne aussi, et les audiences ne sont pas les mêmes !

Bonne excuse n°3 : « On m’a pas laissé le choix, j’ai pas la télécommande ! » Oui, bah t’avais qu’à fermer les yeux, et c’est quoi cette larme qui perle là ?

La vérité pure et dure : Kate et Willy nous ont vendu du rêve en barre. Genre oui, les contes de fées existent. OK, Kate n’est pas exactement La petite vendeuse d’allumettes. Et sa soeur est beaucoup trop canon pour qu’elle soit Cendrillon. Mais quand même quoi, elle a même pas de particule, on nous a répété un demi-million de fois qu’elle n’était qu’une roturière, et elle s’apprête à mélanger son vulgaire sang populaire avec du sang bleu !

La conclusion : Harry est célibataire ! Enfin non, vaguement maqué à une espèce d’actrice de série B, mais il y a carrément moyen de moyenner. Il ne sera jamais roi, m’enfin si y’a possibilité de bruncher avec la Queen … toutes dans les starting blocks !

Et on oublie pas la gent masculine, avec la révélation féminine de ce wedding day, a.k.a Pippa Middleton, a.k.a la SILF (Sister I’d Like to Fuck … Shocking !) de Kate !

A noter quand même, l’anachronisme du truc : on est un paquet à avoir suivi le raout royal du siècle … en streaming, votre serviteuse y compris. Le tout en live-tweetant l’évènement, et on commentant sur facebook. Je sais pas vous, mais moi, une cérémonie aussi chargée d’histoire, bardée de protocoles importés du Moyen Âge, qui n’aurait du passionner que Stéphane Bern et le lectorat de Point de Vue, absorbant la totalité de la génération 2.0, ça m’impressionne. Comme une faille spatio-temporelle dans l’espace-temps. Le tout mixé à la bouffée d’air frais qu’a été ce triomphe de l’amour au milieu d’une actualité des plus sanglantes, et voilà comment on a tous passé un délicieux moment … en 1862 !

On se retrouve dans 6 mois pour la suite de « La vie merveilleuse des gens riches et beaux », avec un nouvel épisode intitulé « Kate et Will nous font une démo de bonheur parfait, baby inside ! »