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Tatiana de Rosnay, the writer

« imaginer, intriguer et divertir »

Journaliste, écrivain et scénariste, Tatiana de Rosnay est née le 28 septembre 1961, à Neuilly-sur-Seine d’une mère britannique et d’un père français. Petite-fille du peintre Gaëtan de Rosnay, fille du biologiste Joël de Rosnay et nièce de l’homme d’affaire et pionnier du sport aventures, Arnaud de Rosnay, Tatiania de Rosnay a connu une enfance heureuse dans une famille d’intellectuels, elle est également petite fille d’un diplomate britannique et a ainsi une double culture franco-anglaise. Tatiania de Rosnay effectue ses études à l’université d’East Anglia en Angleterre, puis choisit de s’installer en France. Mariée, deux enfants, elle a vécu à Paris, puis à Boston et en Angleterre.

A son retour en France en 1984, elle est attachée de presse, puis journaliste pour la revue américaine « Vanity Fair », et pour le magazine « Elle » et critique littéraire pour « Psychologies Magazine ».

En 1992, son premier roman « l’Appartement témoin » est publié.

Elle a collaboré à la série « Affaires Familiales » pour laquelle elle a écrit deux épisodes avec le scénariste Pierre-Yves Lebert, série diffusée sur Tf1 durant l’été 2000.

Son livre « Elle s’appelait Sarah » est adapté au cinéma en 2010, sur un scénario de Serge Joncour et réalisé par Gilles Paquet-Brenner, avec l’actrice Kristin Scott Thomas.

Biographie :

aux éditions Fayard : « l’appartement témoin » en 1992

aux éditions Plon : « Mariés, pères de famille » 1995, « le dîner des ex » 1996, « le coeur d’une autre » 1998, « le voisin » 2000, « la mémoire des murs » 2003, « Spirales » 2004, « Moka » 2006,

aux éditions Héloïse d’Ormesson : « elle s’appelait Sarah » 2007, « Boomerang » 2009, « Rose » 2011

Ecriture :

Tatiana de Rosnay a commencé à écrire à l’âge de dix ans. Elle offre un livre écrit en anglais à sa mère, qui l’encourage. Chaque année elle écrit un livre qu’elle fait lire à sa famille qui l’ incite à continuer. En parallèle, elle écrit un journal intime. Son entourage lui conseille de montrer son travail pour être lue et publiée… Elle se fait violence pour montrer son travail et c’est en 1992 que l’éditeur Fayard accepte son premier roman.

Tatiana de Rosnay est passionnée par la nature humaine, elle adore raconter des histoires qui tienne le lecteur en haleine. Elle aime partager des choses avec le lecteur, raconter une belle histoire, que le lecteur soit séduit, intéressé, diverti. Elle a cette notion de partage et envie de faire vivre des choses comme au cinéma, envie d’imaginer que le lecteur soit pris du début à la fin de l’histoire. Ses ouvrages traitent de problèmes du quotidien, sur fond de mystère, suspens et intrigue. Ses histoires sont prenantes, touchantes, émouvantes, elles s’inspirent de la vie de tous les jours, dans lesquelles elle apporte une touche culturelle dans ses récits (musique, peinture…). Pour Tatiana de Rosnay, un livre c’est comme une bouteille jetée à la mer, dont on ne sait pas si les gens vont l’aimer et quand elle reçoit l’émotion des lecteurs au travers des lettres, des messages ou des rencontres, elle éprouve une sensation énorme.

Tatiania de Rosnay a une écriture harmonieuse, au style fluide. Rien n’échappe à son oeil aiguisé, les sujets sont orchestrés magistralement et le style fait parfois penser à Hitchcok. Tatiana de Rosnay se considère comme un écrivain populaire, car elle peut être lue par tout le monde, elle dit ne pas avoir une plume littéraire, pourtant elle a un succès indéniable et a ce talent rare de savoir capter son lecteur dès les premières lignes.

Quelques livres :

« l’appartement témoin », premier roman sorti en 1992.

un homme, divorcé, quinquagénaire blasé, décide d’élucider les visions qi s’imposent à lui dans son nouvel appartement flambant neuf. Il part ainsi en quête de l’identité d’une femme mystérieuse aperçue dans un rêve et jouant du piano. Il apparend que cette musicienne habitait dans l’ancien immeuble qui était à la place du sien. Dès lors, il va être entraîné de New-York à Venise sur les traces de cette femme mystérieuse… Ce premier roman contient toutes les obsessions de l’auteur, le secret des appartements, les blessures du passé, le poids du silence, ce roman est la genèse de ses romans « le voisin » ou « la mémoire des murs », « elle s’appelait Sarah » et « Boomerang ». Au travers de ce roman, on découvre la passion de l’auteur pour Mozart et Venise.

« le Coeur d’une Autre », Bruce Boutard, quadragénaire, divorcé, informaticien bourru et mysogine, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l’opération, il part en convalescence en Toscane, son comportement, ses goûts et sa personnalité ont changé. Il ignore que son nouveau coeur est celui d’une femme, mais lorsque son coeur s’emballe devant le tableau d’un maître de la renaissance italienne, Paolo Vuello, Bruce veut comprendre et cheche à savoir qui était son donneur, quelle a été sa vie.

« le Voisin », véritable thriller dans lequel Tatiana de Rosnay grâce à un scénario implacable, installe une tension psychologique extrême entre une jeune femme Colombe, et Léonard. Colombe est une femme sans histoires, qui emménage dans un nouvel appartement, avec son mari, souvent absent, et leurs deux enfants. Colombe travaille dans une maison d’édition, frustrée d’écrire des romans signés par d’autres alors qu’elle rêve d’être une romancière. Au fil des jours, Colombe va être confrontée à son voisin du dessus, Léonard Faucleroy, grand médecin respecté, charmant et agréable aux yeux de tous. Pourtant ce voisin diabolique, la réveille chaque nuit, lorsque son mari est absent, et personne ne croit Colombe qui se plaint de l’enfer que ce voisin lui fait vivre. Colombe va alors se défendre et déceler les fêlures de cet homme machiavélique.

« la Mémoire des Murs », où comment les lieux gardent en eux les traces du passé. Pascaline, informaticienne de 40 ans, divorcée, emménage dans un deux pièces calme et clair. Une voisine lui apprend que cet appartement a fait l’objet d’un drame passé. Une femme a été violée et tuée quelques années auparavant. Comment alors vivre dans des murs marqués par l’horreur, comment continuer à dormir ? Cette tragédie va faire resurgir en elle une ancienne douleur secrète restée enfouie, et seule, face à la mémoire des murs, elle devra affronter son passé. Tatiana de Rosnay explore avec lucité l’univers noir de l’obsession, ses vertiges et ses abîmes.

« Spirales », Hélène, 50 ans, est une bourgeoise sans histoires, femme d’un éditeur parisien. Un jour, elle rencontre un homme, et va, sur un coup de tête, tromper son mari. Mais l’homme meurt d’une crise cardiaque au lit, l’adultère vire au cauchemar pour Hélène, qui décide de s’enfuir, sans rien dire et tout oublier. Affolée, elle laisse dans la chambre de l’inconnu, son sac à main avec tous ses papiers. Prise dans une spirale infernale, Hélène ira très loin dans le mensonge pour sauver les apparences. L’angoisse monte au fil des pages, ce polar est aussi le portrait d’une femme, lisse, oppressée et oppressante , victime du regard des autres. C’est un roman très original et puissant, un thriller psychologique très réussi, dont l’auteur nous laisse imaginer la fin d’une histoire dont elle explore les arcanes de la bonne consience, la frontière entre le bien et le mal.

« Moka » Justine, 40 ans, britannique est mariée à Andrew dont elle a deux enfants. Elle est traductrice free-lance et mène une vie tranquille. Mais un après-midi, tout va basculer, Malcom, son fils adolescent, est renversé par un chauffard en plein Paris, qui a pris la fuite. Des témoins ont relevé quelques numéros de la plaque d’immatriculation d’une mercédès couleur « moka ». Malcom sombre dans le coma. Justine et Andrew s’enlisent dans la rancoeur et l’incompréhension. Contre l’avis de ses proches et la lenteur de la police, Justine a une obsession : retrouver l’auteur de l’accident. Avec Anabella, sa belle-mère, et seul soutien, Justine va mener l’enquête qui l’entraînera dans le sud-ouest à Biarritz. C’est un roman psychologique angoissant, terrifiant, époustouflant, douloureux et haletant.

« elle s’appelait Sarah » Paris, juillet 1924, Sarah une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française au milieu de la nuit. Elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris mai 2002, Julia Jarmond, journaliste américaine, mariée à un français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. 60 ans après, son chemin va croiser celui de Sarah et va changer sa vie. C’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, écrit avec lucidité et justesse, un roman magnifique, émouvant, poignant et touchant. Ce roman obtiendra plusieurs prix : en 2007, le prix Gabrielle d’Estrées, en 2008, le prix des lecteurs du livre de poche, le choix des libraires, le prix des lecteurs de Corse, et le Prix Chronos de littérature, lycéens et en 2009, le prix la Mennais du lycée la Mennais de Guérande en Loire-Atlantique.

« Boomerang » Pour les 40 ans de sa soeur Mélanie, Antoine lui offre un week-end à Noirmoutier où enfants ils passaient leurs vacances. Mais sur la route du retour, alors que Mélanie voulait révéler à Antoine un secret, c’est l’accident. A l’hôpital, Antoine inquiet pour sa soeur, attend le médecin, et fait le bilan de sa vie. Sa femme l’a quitté, ses enfants lui échappent, son métier d’architecte l’ennuie et son vieux père tyrannique lui empoisonne l’existence. Il va alors renconter la belle Angèle, une embaumeuse qui saura lui redonner goût à la vie. C’est le portrait d’un homme avec ses faiblesses et ses forces, dont l’histoire vacille et dont la rencontre avec une femme va redonner un sens à sa vie, c’est aussi le portrait d’un homme amoureux. C’est un roman d’amour ou suspense, comédie et émotion sont rythmés par les mots de l’auteur.

« Rose » est un roman épistolaire dans le Paris des années 1860, dans lequel Rose Bazelet écrit une lettre à son mari défunt Armand. Paris, second empire, en 1868, le Baron Haussmann est chargé de remodeler la capitale. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers entiers réduits en cendres. Rue Childebert, Rose Bazelet mène une existence paisble entre ses domestiques Germaine et Mariette, son amie et locataire Alexandrine, M. Zamaretti, le libraire et Gilbert le chiffonier au coeur généreux, jusqu’au jour où elle reçoit une lettre d’expropriation, sa maison va être détruite au profit d’un boulevard. Liée par une promesse faite à Armand, son mari, Rose est déterminée à résister jusqu’à son dernier souffle et confie à Armand, son combat quotidien. Rose replonge dans son passé et dévoile un secret gardé depuis plus de trente ans. Rose est le témoin d’une époque et raconte le traumatisme suscité par ces travaux d’embellissement. Rose est une femme féminine, déterminée, opiniâtre, malicieuse et avec beaucoup de caractère qui ne veut pas quitter cette maison, sa maison, sa vie, dans laquelle chaque pièce a une histoire. Rose décrit sa vie, l’histoire de cette maison, son combat contre le baron Haussmann, nommé l’Attila de la rive droite. Ce roman sur l’amour, la solitude, la fidélité, l’amitié, la nostalgie, la passion des lieux, la famille, les non dits, est aussi un roman sur celles et ceux qui étaient viscéralement attachés à leur appartement ou maison, et qui ont été ainsi méprisés, déplacés, déracinés. Après la démolition de leur demeure, ce sont toutes leurs vies qui s’effondrent et leurs souvenirs qui disparaissent.

Tatiana de Rosnay a obtenu le Prix de la Ville pour « Rose », qui distingue chaque année un livre, roman, récit, biographie, essai, document ou livre d’art qui raconte ou imagine la ville d’hier, d’aujourd’hui ou du futur dont une métropole, une ville ou un quartier est au centre de son intrigue.

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1 Comment

  • Reply
    Nelly
    27 mars 2012 at 16:29

    J’ai découvert tardivement Tatiana de Rosnay, mais j’ai lu avec beaucoup de plaisir « le voisin », « le coeur d’une autre », « boomerang » et bien sûr « elle s’appelait Sarah » dont certains passages m’ont particulièrement touchée. Ce que j’apprécie, au dela du fait que c’est agréable à lire, c’est la maîtrise du fil de l’histoire jusqu’au dénouement.

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