Encore inconnue chez nous, G Flip vient des antipodes et pourrait bien devenir la nouvelle sensation pop. Elle n’a sorti pour l’instant qu’un EP, mais son expérience musicale et le côté très abouti de son premier titre About You laisse augurer un futur album fort sympathique.
Pop, pop garage… On définira la musique de G Flip comme on le veut, ou comme elle le veut. Difficile en effet d’avancer un jugement définitif sur son style à l’écoute de ses deux premiers titres, About You et Killing My Time. Ce ne sont là que des débuts sous son nom de scène, mais la demoiselle australienne a déjà sévi en tant que batteuse et se défnit comme un accro à la scène. En attendant – avec impatience – le futur album qu’elle est en train de peaufiner, laissons-lui la parole pour se présenter.
Si tu devais te présenter en quelques mots… ?
Je m’appelle Georgia Flipo, je suis une batteuse, devenue chanteuse et productrice. Et je viens d’Australie.
Tu ne t’es pas mise à la chanson tout de suite. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours ?
J’ai toujours été batteuse. Et j’ai toujours joué dans des groupes. Jusqu’alors, je n’avais jamais touché à l’écriture. J’arrondissais les fins de mois en enseignant la batterie, la guitare et le piano. Et je me suis mis à écrire quelques chansons à côté. Grâce à cela, j’ai acquis de la confiance sur scène. Puis en 2017 je suis devenue productrice. C’est là qu’une idée a commencé à germer. Il m’a fallu apprendre à produire une chanson, à affiner une maquette. Puis il y a quelques mois, j’ai commencé à enregistrer dans ma chambre. Des « bedroom songs » !
Comment définirais-tu ton style musical ?
C’est toujours difficile, ça ! Ce serait un peu pop, mais tout de même moins rangé que la pop standard. Moins fluide et pétillant. Un peu comme moi ! Tu vois les mecs qui enregistraient du rock dans leur garage et on appelait ça du garage rock ? Pour moi, ça pourrait être de la garage pop. Où l’aspect rythmique est super important.
Tu viens de la batterie. Est-ce la raison pour laquelle le son de cet instrument est si particulier dans ton premier titre About You ?
Je voulais faire sonner le titre comme s’il y avait de la batterie au synthé. Quand j’ai écouté la maquette dans ma chambre, je me suis dit « qu’est-ce qu’on peut ajouter ? ». Et c’est là que j’ai mis cette couche supplémentaire. C’est finalement juste la cerise sur le gâteau !
Tu te sens plus à l’aise sur scène ou en studio ?
La scène, c’est là que je suis toute l’année. Je n’ai pas peur d’être devant une foule. J’ai passé tant de temps sur scène à jouer la musique des autres, que je n’ai qu’une envie : quitter mon studio – ma chambre, en fait – et aller jouer ma musique sur scène !
Quels sont tes prochains projets ?
Pour l’instant, je n’ai sorti que deux titres. Cela donnera naissance à un EP, puis un album. J’aurais suffisamment de titres pour publier l’album dès aujourd’hui. Mais je suis perfectionniste et je me dis que je peux écrire une meilleure chanson la semaine prochaine. Alors je me concentre sur ce que j’ai écrit, pour sortir un album qui me convienne. Et c’est plus long que je ne l’aurais pensé.
Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?
En éteignant la télé ! Et en relevant le nez de nos téléphones. Il faut interagir plus avec les autres. Avant, quand on attendait le bus ou le train on parlait aux gens, ce n’est plus le cas. Les gens sont devenus froids les uns envers les autres.
Peux-tu nous parler de tes derniers coups de cœurs culturels ?
(elle sort son smartphone et regarde ses dernières écoutes sur Spotify)
Alors… Il y a le dernier album de Leon Bridges. Il y a aussi King Princess, je crois qu’elle vient de New-York et c’est super. Et Gang of Youth, aussi. Ce sont des Australiens. Un jour, ils m’ont croisé et m’ont demandé si j’étais G Flip, qu’ils adoraient ma musique… Alors que ce sont eux les stars chez nous !
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