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L’homme qui voulait être heureux : la méthode Gounelle

L’homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle est un roman que l’on trouve dans les gares, chez le marchand de journaux et qui partage malheureusement la vitrine avec B.H.L. Pas vraiment bien parti. En plus, c’est quoi ça encore, du développement personnel… On l’entame en le prenant de haut,  et puis on finit par passer un bon moment, entraîné sans effort et agréablement surpris.

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Un titre accrocheur qui aurait pourtant pu sembler has been. Et oui franchement, qui voulait encore être heureux ici ? Même parler à l’oreille des chevaux, ça nous semblait plus évident. Mais voilà, tout compte fait, ce fut le cas de 250 000 personnes, 16 semaines après sa sortie. Autant le dire, un best-seller. Salué et re-salué par les critiques de Psychologie magazine, Babelio, Critiqueslibres ou encore l’Express, on en avait parlé comme d’un essai d’épanouissement personnel déguisé en roman. Un faux roman quoi.

Soit, Flaubert ne s’impose pas tel l’ombre monumentale derrière ce titre racoleur, pour rendre saillants les sentiments en creux, des personnages. Ce roman ne nous figure pas par un effet miroir notre grande complexité intérieure, on finit peut être par se retrouver caricaturé  en plus simple, en plus basique, mais finalement qui a dit que la vie n’était pas bateau ? Les questions qui sont soulevées sont celles que nous nous sommes peut être tous posés, et il ne serait pas impossible que chacun se les soit posés de la même façon. Car finalement pourquoi serions-nous si différents les uns des autres, dans notre façon d’appréhender nos propres désirs  et d’expérimenter le monde qui nous entoure ?

Voici le synopsis : un vacancier à Bali décide d’aller consulter un guérisseur de renommée internationale juste avant de remonter dans l’avion et de rentrer chez lui. Il est en pleine forme, mais il n’est ni heureux, ni malheureux, il est, tant bien que mal. Le guérisseur lui propose de revenir le lendemain de leur première entrevue, ainsi commence une thérapie dans ce dialogue, entrecoupé de petites aventures et de tests. Une histoire de confiance, sans doute, qui mène en haut d’une montagne et qu’il s’agira de redescendre.

 » Ce roman nous laisse entrevoir à quel point ce que l’on croit peut devenir réalité. Moderne et très accessible. » Maxence Layet – Psychologies Magazine

Bref ce roman ne sert pas la critique intransigeante et acerbe envers soi-même, il ne creuse, ni ne divise, mais éveille le questionnement, il peut apaiser l’esprit, tout en piquant l’intellect qui cherchera toujours à lui répondre, car non ce n’est pas un traité de logique et la vérité n’y est pas contenu assurément. C’est pourtant avec celui-ci
que le narrateur reprendra peu à peu le contrôle de sa vie et parviendra peut-être à se sentir davantage habiter sa propre coquille et le monde, accessoirement.

A lire aussi :

Du même auteur, Dieu voyage toujours incognito
On peut se dire au revoir plusieurs fois de David Sevran-Schreiber.

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