Humour, gloire et beauté

Cours d’amour par Clément Lanoue, One man show interdit aux hommes

Si vous êtes une femme et vous en avez marre de vous faire avoir par la gent masculine, ce spectacle est pour vous !

Mêlant romantisme et humour, Clément Lanoue enseigne l’amour à toutes celles qui veulent savoir, par exemple, de quoi un homme est capable pour mettre une femme dans son lit ? Save My Brain a eu la chance de rencontre ce professeur pas comme les autres …

Save My Brain : Bonjour Clément, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Clément Lanoue : Je viens de Vendée à la base. Je suis monté à Paris pour faire de la radio, mon premier métier. J’ai fait une école de radio, où je donne d’ailleurs des cours aujourd’hui, qui s’appelle Le Studio Ecole de France. J’ai débuté la radio sur une libre antenne le soir sur Europe 2. J’ai fait pas mal de stages avant sur Nostalgie, NRJ, etc.. D’abord en tant que standardiste, j’apportais le café puis petit à petit je suis devenu animateur, producteur, et auteur, un métier que je ne connaissais pas. J’ai commencé à écrire pour les autres, notamment pour Bruno Roblès et Nagui qui m’ont beaucoup aidé et ce sont ces gens là qui m’ont dit un jour : «il faut absolument que tu montes sur scène». Et de là, j’ai écrit mon premier spectacle qui s’appelait «Comment nager dans le bonheur quand on a pas de maillot», un spectacle très très absurde. Je l’ai joué pendant 4 ans, notamment au théâtre du Petit Gymnase et un peu partout en France. Un peu à l’étranger, aussi.

J’ai pris goût à la scène comme ça. Je suis toujours à la radio – j’entame ma troisième année chez FG Radio. J’anime avec mon meilleur pote le 6-9h, qui est d’ailleurs avec moi sur scène. A côté, j’ai fait pas mal de pub en tant que créatif et là, à l’issu d’une rencontre avec mon metteur en scène, on a décidé de partir sur un nouveau spectacle qui est «Le cours d’amour» et de l’interdire aux hommes.

SMB : Ton spectacle s’appelle «Cours d’Amour». Peux-tu nous en parler ?

C.L : Tout est partie d’une rencontre avec Aurélien Poirson-Atelan, co-auteur et metteur en scène. On s’est rencontré sur un projet qui n’avait rien à voir, on s’est super bien entendu et on est devenu très amis. On sortait tous les deux d’une rupture assez difficile et on refaisait le monde, on parlait d’amour à la terrasse d’un café, comme je pense des millions de personnes. Nous avons voulu faire un cours d’amour car on s’est dit qu’on nous apprenait l’histoire, la géographie, les mathématiques, le sport, bref, des choses utiles. Mais personnellement, le théorème de Pythagore, depuis la 3ème, ça ne m’a jamais vraiment servi.

On s’est dit qu’ un prof d’amour qui nous apprend tout sur l’amour, ça serait quand même énorme, on serait en tout cas averti quand on rencontre des gens pour au moins protéger notre petit coeur. On s’est rendu compte que les hommes sortaient quand même beaucoup moins au théâtre et qu’on était beaucoup plus amoureux des femmes en général. Du coup on a imaginé un spectacle entièrement dédié aux femmes, une sorte de mea-culpa, car l’amour nous a et nous guide dans notre vie. Par exemple, j’ai fait allemand car en 6ème j’étais amoureux d’une fille qui faisait allemand. J’ai même pris option danse rock au bac parce-que justement il y avait une fille qui faisait de la danse rock et qui cherchait un partenaire. Tous mes choix dans ma vie sont dûs à des femmes. Du coup, en écrivant ce spectacle, on s’est dit qu’on allait leur rendre hommage et essayer de leur dire la vérité.

Je pense que ce spectacle a été écrit de manière assez féminine car Aurélien et moi nous avons grandi dans un univers très féminin. Ma mère a un centre équestre et j’ai grandi qu’avec des cavalières et entouré de mes soeurs et de mes cousines. J’écoutais ce qui se passait, ça critiquait les mecs et du coup, je prenais des notes, et je me suis dit un jour, ça me servira. Mais plutôt que de m’en servir pour draguer, je m’en suis servi pour faire rire. On voulait également un spectacle à la fois drôle et touchant. Aurélien a lu et étudié sur l’amour pendant des mois, il a pris vraiment 10 siècles de littérature, il m’a sorti plein de choses, on s’est intéressé à la naissance de l’amour en gardant finalement les codes de la séduction malgré les siècles écoulés, comment l’amour a évolué et pourquoi finalement c’est la merde aujourd’hui.
Le théâtre devient une salle de classe, avec un prof d’amour qui explique l’amour avec une mise en pratique…
La force de notre spectacle est qu’il est vraiment interdit aux hommes, bien qu’on a déjà vu des hommes rentrés mais déguisés en femme, on va jusqu’au bout des choses, même si le risque, c’est d’avoir moins de monde.

SMB : Un musicien t’accompagne durant ce spectacle. Pourquoi ce choix plutôt que de mettre une bande sonore ?

C.L : La musique va avec l’amour. Un jour, je répétais une scène. Paul de Montreuil, avec qui je travaille à la radio s’est mis au piano et a joué ce qu’il venait de composer. Aurélien, le metteur en scène, lui a dit qu’il fallait qu’il monte absolument sur scène avec moi. Je pense que d’avoir une musique en live sur scène amène un plus au côté romantique et ça permet également de rythmer le spectacle. Tout au long, il y a une petite ambiance musicale et je trouve ça hyper intéressant.

SMB : Quelles sont été tes sources d’inspirations pour écrire ce spectacle ?

C.L : J’ai une culture hyper féminine. J’ai grandi avec Dirty Dancing, que des trucs de filles… Je n’ai jamais vu un Star Wars de ma vie par exemple. J’étais galant à l’époque et ce sont mes cousines qui choisissaient le programme. J’ai lu, mais pas autant qu’Aurélien qui m’a emmené dans ce genre de littérature. Il y a aussi pas mal de vécu, sur la fin du spectacle notamment. En terme d’humour, on n’a pas eu d’inspiration particulière car en même temps on voulait créer quelque chose qui n’avait pas encore été fait.

SMB : Quels sont tes projets à court et à long terme ?

C.L : A court terme, on joue le spectacle jusqu’au 20 décembre. Après, l’idée, c’est de le jouer un petit peu partout en France et aussi à l’étranger dans des villes où il y a beaucoup de françaises. On va essayer de jouer le spectacle le plus longtemps possible. Après, la radio, je continue toujours. Bref, j’aime ma vie ! Pour le moment je ne touche à rien.

SMB : Quels sont tes coups de coeurs culturels du moment ?

C.L : Les humoristes qui me font le plus rire en ce moment sont Fabrice Éboué, que je trouve très en place sur scène et le Comte de Bouderbala. Je les trouve extraordinaires. Au cinéma, je suis allé voir un film qui sort au mois de Novembre qui s’appelle «Comme des Frères», réalisé par Hugo Gélin. Je le conseille à tout le monde, avec Pierre Niney que j’ai trouvé très bon dans son jeu d’acteur.

Quand j’ai commencé à la radio, j’ai travaillé avec Eric Judor qui a fait une série Canal +, Platane, qui a un univers bien à lui que je trouve absolument incroyable. Les deux personnes avec qui j’aimerais bosser sont lui et Edouard Baer.

J’ai aussi pris une claque culturelle monumentale, en allant voir «L’histoire de Manon», qui est un ballet.

J’aime également découvrir des nouveaux lieux dans Paris. L‘été, je vais souvent au restaurant «La Vague à l’âme», dans le 13ème, au pied de la bibliothèque François Mitterrand. J’aime beaucoup le Carmen Café, une ancienne maison close et ancien hôtel particulier de Bizet qui a d’ailleurs composé son opéra Carmen. J’adore également mon quartier, le 5ème arrondissement. J’aime beaucoup le cinéma de Catherine Deneuve avec un petit salon de thé mais je ne vais pas vous donner l’adresse, il faudra le trouver … Je vais là-bas pour écrire.

SMB : Selon toi, que faut-il faire pour sauver son cerveau ?

C.L : Comme ça j’ai envie de dire : arrêter la drogue. Pour sauver son cerveau, il faut se cultiver, avoir la curiosité de découvrir pleins de choses, surtout quand on a la chance d’habiter Paris. Se faire aussi sa propre opinion au lieu de critiquer «à distance». On a une réputation d’être des gens blasés mais on a tout pour ne pas l’être. Sortez, ayez la curiosité, parlez au gens. C’est le seul moyen de sauver son cerveau même si on n’exploite, je pense, que 3 à 5 % de son cerveau et on n’est pas à l’abri de découvrir des choses assez dingues ! Quand on maîtrisera davantage notre cerveau, je pense qu’il va se passer des connections énormes entres les gens. Et peut-être qu’un jour, on comprendra comment fonctionne l’amour …

Infos pratiques :

Tous les Mardis et Jeudis à 20h
Comédie Contrescarpe
Rue Blainville
75005 Paris

Réservation sur Billetréduc: http://www.billetreduc.com/69924/evt.htm

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