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Maya Barsony, Monter Âmoureuse

Maya Barsony s’était déjà prêtée au jeu de nos questions il y a trois ans, lors de la sortie de son album Femme d’Extérieur. Elle revient aujourd’hui avec Monter Âmoureuse

En trois ans, tout a changé. La singularité fait place à plus de consensualité. Dans les arrangements musicaux tout d’abord, qui se veulent plus pop qu’auparavant. Le doux surréalisme de Femme d’Extérieur s’efface au profit d’un doux réalisme, une description sous toutes les coutures du sentiment amoureux.

A la barre, Maya Barsony a invité Manu Larrouy et Camille Bazbaz pour émailler ce bestiaire des sentiments de quelques collaborations sympathiques. Laissons Maya nous présenter son album et, surtout, nous dire pourquoi elle a loupé une carrière de psy.


‎[SPECIALISTE DE L’AMOUR] MaYa BarsonY reçoit… par Mayabarsony

Tu parles beaucoup d’amour dans cet album, Monter Âmoureuse. Qu’est-ce qui t’a donné cette envie ?

J’avais envie de parler de ce sentiment profond qu’est l’amour. C’est un sentiment incroyable qui me faisait presque peur jusque-là. C’est pour ça que je me cachais toujours auparavant pour en parler. Derrière la sensualité, par exemple.

Il se révèle musicalement bien différent du précédent, Femme d’extérieur. Qu’est-ce qui a motivé cette transformation ?

Il fallait que la musique aille avec cette profondeur. Ca reste tout de même de la chanson. Ce qui a fait son apparition, c’est la basse et la guitare acoustique. Mais le style reste dans la continuité, ce n’est pas une révolution.

Tu préconises de monter amoureuse… Comment s’y prendre ?

Je me suis rendue compte que toutes les expressions portant sur l’amour étaient ambivalentes, à double tranchant. On dit « aimer à la folie », « aimer à perdre la tête », on parle de « maladie d’amour ». L’amour est un sentiment qui est censé rendre heureux mais on y colle toujours un mot qui fait flipper. Dans « tomber amoureux », il y a l’idée de chute, qu’on peut se faire mal. C’est pour ça que je préfère l’idée de « monter amoureuse », petit à petit, tranquillement. Il faut observer avant de se jeter tête baissée.

Crois-tu au prince charmant que tu cherches dans Talons Aiguilles ?

Ouais, carrément. Je ne crois plus au Père Noël mais au Prince Charmant, oui !

Les divers titres de l’album décrivent des situations bien différentes. De laquelle te sens-tu le plus proche ?

Chacune correspond à une période. Ce sont toutes des situations que l’on peut vivre. Je pense que les gens qui écoutent peuvent tous se retrouver dans tel ou tel titre.

On t’a vu conseiller en amour des clients les plus divers. Psy, c’est une vocation ratée chez toi ?

Ratée, pas forcément, on ne sait pas ce qui peut arriver ! Je le deviendrai peut-être un jour. Et je suis une vraie psy pour mes copines.

Comment t’es venue l’idée de psychanalyser tes amis en vidéo ?

Pour lancer l’album, on m’a proposé de me filmer en studio. A une époque, filmer l’artiste en studio, c’était rentrer dans son intimité. Mais maintenant, bof… Tout le monde le fait. Alors j’ai voulu créer quelque chose d’à la fois intime et drôle. Je voulais que le fond soit drôle mais la forme légère.

Tu as visiblement de bonnes fréquentations… Peux-tu nous dire comment se sont passées les collaborations avec Manu Larrouy et Camille Bazbaz ?

Avec Manu, c’est tout simplement un échange entre potes. Il avait déjà travaillé sur mon album précédent. Là je lui ai fait écouter mes maquettes, puis il a apporté sa touche et au fil du temps, on a fini avec cinq chansons écrites à quatre mains. Pour Camille Bazbaz, je cherchais une voix masculine qui puisse coller avec la mienne sur Je ne t’en veux pas. Je l’ai tout simplement contacté par Facebook et le lendemain, on était en studio.

Dans l’histoire de la chanson, qui a su le mieux raconter l’amour à ton sens ?

Tu vas peut-être te foutre de moi, mais je pense à Joe Dassin. C’est très dur de faire une chanson d’amour positive. On tombe vite dans le gnangnan. Je trouve qu’avec des chansons comme L’été indien, il joue ce côté-là à fond et au final, ça marche. Sinon, bien sûr il y a les chansons tristes comme Ne me quitte pas de Brel ou la Javanaise de Gainsbourg. Sur mon album, il y a une chanson dont je suis fière, c’est L’amour éther. Une chanson d’amour positive !

Sauver les cœurs ou Sauver les cerveaux ? Qu’est-ce qui est plus difficile ?

Je pense que les deux sont liés. Si le cerveau est aimé, il devient plus puissant et si le cœur est intelligent, il est moins en danger. Il faut associer la réflexion au sentiment.

Et que nous prépares-tu pour la suite ?

Je vais faire la première partie d’Arthur H, en duo avec un musicien. Seulement à deux sur scène, je vais me transformer en femme-orchestre.

Le site de Maya Barsony

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