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Private Practice

L’arrivée récente de la nouvelle saison de Grey’s Anatomy sur TF1 me pousse à vous présenter ce mois-ci sa petite sœur centrée autour du personnage d’Addison Montgomery : Private Practice.

Stagnant autant dans sa vie de doctoresse-obstétricienne que dans sa vie amoureuse, Addison Montgomery (Kate Walsh) réalise le fantasme de tout être humain : plaquer sa vie, sa ville, ses amis pour tout reconstruire !

C’est à la fin de la troisième saison de Grey’s Anatomy, lors d’un cross-over, que nous découvrons une Addison filant en voiture vers la Californie, direction Santa Monica. Elle va y retrouver ses meilleurs amis, le couple Sam et Naomi Bennett, directeurs d’un cabinet médical privé, qui incarnent pour elle la réussite complète. Mais la réalité est toute autre ! En effet, son modèle marital lui annonce son récent divorce. Voilà une Addison davantage en proie aux doutes et aux questionnements existentiels.

Dans le très chic cabinet d’Oceanside Wellness, Addison fait la connaissance du ténébreux Peter Wilder (Timothy Daly), médecin adepte des médecines parallèles mais également de Violet Tuner (Amy Brenneman), la psychothérapeute totalement névrosée et de son acolyte Cooper Freedman (Paul Aldelstein), le pédiatre du cabinet.Il y a également Dell (Chris Lowell), l’assistant médical et sexy surfeur et pour terminer, l’insupportable Charlotte King (Kadee Strickland), directrice de l’hôpital Saint-Ambrose situé près du cabinet.

Tout ce beau petit monde va se croiser, s’apprivoiser, s’aimer, se désaimer, se haïr ou se chamailler durant déjà deux saisons.

Private Practice présente une nette différence par rapport à sa grande sœur. Ici, pas d’internes en apprentissage tentant de s’attirer la sympathie de ses supérieurs. Les médecins présents au cabinet sont tous de grands pontes de leur spécialité médicale et n’ont plus rien à prouver. Les personnages sont des adultes matures, avec des problèmes et des questionnements de « grandes personnes » tel l’infertilité, la maladie, l’engagement, la peur de vieillir, le mariage et le divorce… Il est évident qu’avec Private Practice, Shonda Rhimes a souhaité toucher un public plus féminin et plus âgé.

En conséquence de cette maturité, les sujets traités sont finalement plus ordinaires et moins spectaculaires que dans Grey’s Anatomy. Cette « normalité » permet une meilleure identification personnelle lors des situations autant pour le spectateur que pour les personnages. Ainsi, les situations humaines présentées offrent une réelle possibilité de réflexion par rapport au sujet moral donné.Bien entendu, la série n’est pas dénuée d’humour, avec des situations cocasses et des dialogues toujours vifs, offrant aux téléspectateurs quelques phrases cultes !

Avouons, tout de même, deux petits défauts recensés mais rapidement corrigés. Le premier concerne la personnalité des personnages parfois difficile à cerner. Nous ressentons une certaine confusion de la place à tenir pour chaque personnage. Il semblerait que les scénaristes eux-mêmes n’aient pas d’idées concrètes du rôle que chacun doit tenir. Néanmoins, ce souci se corrige assez vite après plusieurs épisodes et les personnages trouvent enfin chacun une fonction définie dans le cabinet.Le second défaut s’attache au rythme de la série. Effectivement, la première saison possède quelques longueurs pouvant lasser le téléspectateur qui ne souhaite s’accrocher davantage. Bien que corrigé durant la seconde saison, qui bénéficie d’un rythme nettement plus soutenu, il est évident que ce « détail » a pu cruellement faire défaut à la série.

En conclusion, les adorateurs de Grey’s Anatomy ne devront pas s’attendre à retrouver un nouveau Grey’s Anatomy. Les internes du Seattle Grace en mal de reconnaissance et d’amour font place à des adultes quadragénaires tâchant de mener leur vie malgré leurs handicapantes névroses.

Bien que Private Practice soit techniquement la petite sœur de Grey’s Anatomy, il apparaît clairement que cette place de benjamine ne lui rend guère justice !

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2 Comments

  • Reply
    Alexia
    28 juillet 2023 at 18:56

    Cette série aurait pu être top si elle n’avait pas été gâchée par le personnage de Violet Turner, tout simplement insupportable et révoltant : une psy qui se conduit en gamine attardée et totalement égoïste tout au long de la série… mais qui est présentée comme une femme intelligente mais qui est une victime, tout en comportant de manière odieuse. J’aime qu’il y ait des personnages de toutes les nuances possibles dans les séries, bons ou mauvais, mais là ce personnage n’apporte rien à selon moi à part l’envie de vomir, et gâcher la série qje j’ai dû me forcer à finir de regarder en essayant d’ignorer les frasques de cette gamine attardée et égocentrique au dernier degré mais dont le métier est d’être psy (et soir disant une qui serait douée!). Si elle n’avait pas eu ce métier ou avait été justement présentée comme étant une mauvaise psy, ou que les scénaristes ne lui avaient pas fait avoir des problemes de comoortementd aboslument ahurissants sans arrêts (et non pas seulement quelques fois comme tout être humain qui fait des erreurs) là oui ça ne m’aurait posé aucun problème, sauf que c’est tout le contraire, la façon dont c’est présenté cautionne à chaque fois des comportements délirants d’adolescente attardée qu’aurait donc une psychiatre de renom… et qui (cerise sur la gâteau) publie un livre où elle raconte sa vie et parle de ses patients (lol!) tout en se permettant de porter sans arrêt des jugements sur les autres comme même le ou la pire psychiatre au monde ne se permettrait pas de faire!
    Bref cette série est un splendide gâchis, et c’est bien dommage car mis à part ça,elle était plutôt pas mal dans l’ensemble.

  • Reply
    Désirée
    3 octobre 2009 at 11:43

    J’adoooooooooore cette série, mais elle ne passe pas encore sur les chaînes françaises (celles que je capte en tout cas)!

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