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M.U.R. – trois lettre pour Modulable Urbain Créatif

Depuis 2007, l’association le M.U.R. se mobilise pour la reconnaissance de l’art urbain. Retour sur un projet d’envergure pas comme les autres.

Alors que les années 80 sont témoins de l’émergence des graffitis, en 1984, des peintres de rue vont se mobiliser pour le retour de l’affiche : Les frères Ripoulin. Ils prennent alors les panneaux publicitaires de la ville de Paris d’assaut. Mais qui sont les frères Ripoulin ? Bla+Bla+Bla, Closky, Manhu, Ox, PiroKao, Trois carrés et Jean Faucheur. Ces 7 là peignent dans la rue, mais pas n’importe où : ce ne sont pas les murs qui les intéressent. Ce sont les affiches.

En 1999, c’est au squat de Vincennes, que démarre l’histoire qui donnera naissance à l’association le M.U.R.

L’aventure s’inscrit dès le début dans la lignée de ces 3 termes. De la rencontre entre pochoiristes et graphistes, au sein du squat, découlera des centaines d’affiches collées dans tout Paris, par une dizaine d’équipes munies d’une caméra… pour immortaliser ces moments.

Parmi les panneaux publicitaires investis, celui de l’angle de la rue Saint Maur et Oberkampf.

Alors que pendant 5 ans ce panneau devient une cible systématique des artistes, le collectif et la ville de Paris s’interrogent sur la possibilité de réhabiliter cet espace dans l’optique de le dédier au street art. L’association le M.U.R. voit alors le jour en 2003 et permet aux artistes d’exposer dans la rue de façon légitime depuis. Jean Faucheur en est le président.

Les vernissages qui ont, désormais, lieu une fois toutes les deux semaines au café « le charbon » rassemblent de plus en plus de spectateurs, amateurs ou avertis, autour d’artistes, qui partagent leur talent, avec générosité.

Un lieu d’exposition ouvert à tous, sans barrières ni préjugés. Car lorsqu’on parle de street art, le sujet est délicat. Quelle reconnaissance donner à un art qui s’impose ? Quelle légitimité accorder à un art qui certaines fois dégrade ?

Jean Faucheur nous répond justement que la question ne se pose pas là. Elle se situe plus au niveau de la capacité du public de reconnaître un art qui leur est offert et d’accepter que la rue puisse être un lieu de partage et d’échange : « un musée éphémère ».

Je ne peux que vous encourager à venir partager un moment avec l’association, lors du prochain vernissage qui devrait se tenir le samedi 29 juin aux alentours de 19h. Bonne humeur et découverte garanties ! Et puis si vous avez aimez (ce dont je ne doute pas), je vous invite à soutenir l’association.

Désormais vous ne regarderez plus les graffitis de la même façon, désormais vous ne considèrerez plus la rue de la même façon !

Liens :

Association le MUR : http://www.associationlemur.com/

Jean Faucheur : http://jean.faucheur.free.fr/

Crédit photo : Jean Faucheur

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1 Comment

  • Reply
    lemock
    24 janvier 2012 at 11:29

    L’art dans la rue est le meilleur moyen de penser global. Élevons nos esprits en ré-enchantant le monde

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