Curiosités

David Parienti

Un grain de voix à la Etienne Daho, des rythmes tranquilles à la Biolay, David Parienti se rapproche des références pour son premier album, sobrement intitulé David Parienti.

En onze titres, ce chanteur de trente-quatre ans raconte les femmes dans leur vingtaine, celles qui « ont le courage de la vérité et se distinguent de leurs aînées en cultivant un hédonisme qui leur permet de vivre intensément leurs passions ». Dans ses chroniques à l’esprit très parisien, David Parienti règle ses comptes avec ses ex, relate ses expériences et partage ses espoirs.

Musicalement dans la tradition de la variété française, les titres de David Parienti se teintent juste ce qu’il faut de nouvelle scène pour ne pas verser dans le ringard. Ce premier album assure la relève d’une génération qui part à la retraite, Souchon en tête. Il fallait bien marquer le tournant, alors myspace a remplacé les jupes des filles. Moins romantique mais tellement plus actuel…

Si tu devais te présenter en quelques mots… ?

Je suis un auteur-compositeur-interprète qui se laisse porter par les thèmes qui l’inspirent au quotidien. J’ai une priorité c’est toujours entrevoir des axes, des angles de vue un petit peu différents. Essayer de voir les choses d’une manière différente et de l’analyser. En l’occurrence sur cet album-là, les textes portent directement sur la manière dont les jeunes gens d’aujourd’hui vivent, en particulier leurs histoires d’amour, leurs sentiments amoureux… et je me laisse porter par les sensations que cela me procure, par le regard que j’en fais.

Comment as-tu défini ton style musical ?

C’est de la chanson française à consonance pop.

Peux-tu nous raconter tes débuts sur scène ?

J’ai eu un passé artistique avant cet album. J’ai commencé au départ au clavier – j’ai accompagné différents artistes et fait des tournées avec.

Que voulais-tu exprimer dans cet album ?

Je voulais porter un regard sur ce que j’appellerai un nouvel hédonisme. J’ai le sentiment, au fil de mes rencontres, que les jeunes gens d’aujourd’hui privilégient davantage ce qu’il est possible de vivre dans un immédiat. Ce que j’appellerai un champ des possibles, plutôt que de se projeter toujours dans le rêve comme la génération d’avant. Ca m’a drôlement frappé cette faculté de pouvoir vivre le vrai des choses et cela nous mène forcément aux sentiments amoureux. C’est vraiment le thème principal de mon album : mettre en lumière un petit peu cette fille d’aujourd’hui dans ses aptitudes à envisager, à concevoir ses sentiments amoureux.

Quels sont les albums qui traînent sur tes étagères et qui t’ont bercé ?

J’ai beaucoup aimé la musique anglaise – Peter Gabriel, Kate Bush… Toute la pop anglaise de 80’-90’. J’ai beaucoup aimé les Beatles, les Stones, un groupe américain post 70’ qui s’appelait Kansas qui a composé entre autre Dust in the wind. Egalement Led Zeppelin. Bref, cet environnent rock des années 70’. Supertramp aussi. Je pourrais en citer plein mais ce sont les principaux.

Plutôt scène ou studio ?

Pile poil entre les deux. Je n’ai pas de tendance parce-que j’y éprouve d’un côté comme l’autre tout autant de plaisir bien que cela soit un plaisir radicalement différent. Dans le travail de studio, c’est le travail de réalisation, de mixage. Mener à bien un titre qui part d’un stade complètement brut et l’amener vers un état complètement abouti. C’est très intéressant.
Et puis la scène c’est plus émotionnel, avec cette immédiateté que l’on peut avoir le public. Ces émotions que l’on peut donner au public et ces émotions qui nous sont renvoyés quasi simultanément.

Quels ont été tes derniers coups de coeur culturels ?

Je suis allée voir l’expo Tim Burton que j’ai trouvée très bien. Je me plais à relire des livres qui sont des grands classiques, notamment la littérature anglaise du 19ème, pour des passages que j’affectionne tout particulièrement. J’aime beaucoup la littérature des soeurs Brontë, les Hauts du Hurlevent ou encore Jane Eyre. J’aime beaucoup le style de Houellebecq et son roman La possibilité d’une île. Musicalement, j’aime beaucoup Lana Del Rey et WoodKid surtout.

Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?

On pourrait sauver notre cerveau globalement et assurément si on savait davantage admettre la vérité des choses, qu’elle soit bonne ou mauvaise. En particulier la fin d’une histoire d’amour : quand la fin d’un sentiment amoureux arrive, souvent ce qui nous perd, c’est de vouloir à tout prix l’étirer dans sa longueur. Même après sa mort. Je suppose que ceux qui savent le faire perdent beaucoup moins d’énergie pour quelque chose qui est de toute façon déjà mort.

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