Humeurs Je n'ai pas testé pour vous

Les contes de fée

Le soir, avant de dormir, histoire de vous détourner du chemin télévisuel, vos parents se sont fondus dans le moule du conformisme parental en vous racontant des contes, héritage littéraire de leur enfance. En tout cas, moi, je doute de perpétuer cette tradition au vue des répercussions que ces histoires ont sur nous.

Dans nos activités quotidiennes

Le shopping par exemple. Les soldes commencées il y a 16 jours, il est enfin temps d’aller faire un petit tour dans les magasins. Spontanément, vous fuyez le rouge. Pas parce que ça fait super-poivron ou qu’on vous confondrait avec une cabine téléphonique britannique, simplement parce que la dernière fois qu’une demoiselle est partie de chez elle, toute de rouge vêtue, elle s’est faite gober toute crue par un mammifère carnivore juste après sa grand-mère. Et les chaussures ? Ce n’est pas le 42 qui manque. L’explication ? Depuis que l’Ogre a rechaussé ses surpuissantes bottes de sept lieux, les jeunes filles arborent des mini-chaussures 3 tailles en deçà de leur pointure. Et les marques de pansements pour ampoules de pieds ont décuplé leur chiffre d’affaire. Tout ça parce que les slims ne supportent pas les palmes…

Mais il n’y a pas que le shopping.

Depuis que La Belle s’est piquée au rouet, vous êtes en plein déni des activités domestiques. Sauf la cuisine, où vous « réseautez » comme sur myspace, avec les rats de Cendrillon. Un peu plus et vous vous tailliez un deux pièces dans les cucurbitacées.

Vient le moment de sortir pour se divertir. Samedi soir, direction une boîte de nuit lambda où les fées ont semble-t-il omis les dons qu’elles devaient attribuer. A quoi voit-on ça ? En général, les marraines féeriques offrent quelque chose comme la grâce, la danse, la délicatesse… et à voir les « tecktoniques killeuses » se remuer frénétiquement sur une musique douteuse, on en vient à se poser des questions sur les fréquentations des maternités.

Et le prince dans tout ça ?

Vous avez du mal à y croire depuis que le dentiste a remarqué votre attitude suspecte un mercredi quand vous étiez gamine. Impossible de desserrer les dents, vous pensiez qu’embrasser un amphibien vous ferait pousser des pustules diverses et variées sur les gencives. Depuis, vous n’écoutez plus votre cousin. Ni ne traînez dans les marécages à la recherche de grenouilles à adopter.

Finalement, on a vite compris que l’existence du prince charmant était aussi probable que des fraises en janvier ou du Zara correctement coupé. Alors si vous attendez qu’il vienne vous papouiller les orteils pour voir si c’est bien votre tong qui s’est fait la malle à la sortie de la plage de Juan-les-pins le week-end du 15 août 2003, ne patientez pas plus longtemps. On trouve des tongs très bien pour pas cher du tout.

Et puis, il faut bien dire que grâce aux aventures de nos copines les princesses, on passe pour des nymphettes névrosées incapables de faire la part des choses. Mais ce n’est pas parce qu’un gamin n’a pas pensé que les oiseaux mangeraient son pain et qu’une demoiselle a passé sa nuit à regarder les fissures du plafond parce que dans son royaume, les petits pois poussent dans les matelas qu’on doit connaître les morales sur le bout des doigts.

Parce qu’en parallèle des lectures vespérales, on a aussi été élevées au JT de PPDA…

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