Cette semaine c’est l’entre-deux tour des élections législatives. Si d’habitude cette période permet aux candidats de grappiller quelques voix en vue d’une (ré)élection. Mais cette année, l’entre-deux tour a pris des allures de feuilleton télévisé.
Les législatives sont une étape importante lors d’un mandat présidentiel. En effet, ce vote permet aux français de choisir qui siègera à l’Assemblée Nationale pour une durée de 5 ans. C’est cette même Assemblée qui approuve ou non les projets de loi du président et de ses ministres. L’enjeu de cette élection est donc de savoir si l’Assemblée sera majoritairement de gauche ou de droite et donc si elle soutiendra ou non le président.
Dimanche 10 Juin, premier tour des élections législatives et, au soir, les grandes chaines de télévision diffusent les premières estimations : entre 275 et 305 sièges pour la gauche et entre 205 et 235 pour l’UMP. En résumé, pour l’instant François Hollande et son gouvernement pourront compter sur le soutien de plus de la moitié de l’Assemblée Nationale. Quant aux autres partis politiques, ils raflent peu de sièges. Le Front National peut espérer obtenir 2 sièges maximum, 3 places maximum pour le MoDem, entre 10 et 15 pour les Verts (EELV) et enfin de 13 à 17 députés pour le Front de Gauche. Les chiffres exactes seront diffusés après le second tour qui aura lieu ce dimanche 17 juin.
Comme lors des élections présidentielles, le second tour permet de départager 2 candidats (ici dans une même circonscription) et qui dit second tour dit campagne afin de se démarquer. Mais il se trouve que cette année, le second tour s’est vite transformée en guerre des clans. La preuve à La Rochelle où Ségolène Royal, la présidente du conseil régional du Poitou-Charentes, est en compétition contre le dissident socialiste Olivier Falorni. Deux candidats, deux visions différentes du socialisme qui divisent. Cette semaine, mardi pour être précis, la compagne du président, Valérie Trierweiler, a publié sur son compte Twitter un message de soutien au candidat dissident : « Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé. » . Ça y est, la guerre est déclarée entre l’ex-femme du Président Hollande et sa compagne actuelle divisant le Parti Socialiste par la même occasion. La principale concernée se dit être « choquée, mais pas meurtrie ». Quant à Mme Trierweiler, elle clame son innocence en annonçant que son compte Twitter avait été piraté, le message ayant effectivement été supprimé depuis. Entre les deux femmes, le président ne se prononce pas. La critique principale vient de Martine Aubry pour qui la première dame de France doit rester discrète à contrario de Jean-Pierre Raffarin, partisan de l’UMP, qui considère que ce tweet est une « liberté » ou encore d’Alain Juppé pour qui l’affaire n’est « pas très grave ».
Dans l’Essone, la deuxième guerre des législatives oppose, quant à elle, Nathalie Koscuisko-Morizet, ex-ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, au socialiste Olivier Thomas. Une bataille gauche-droite classique me direz-vous. Non ! La candidate du Front National, Brigitte Dupin, a distribué un tract ce jeudi 14 juin sur lesquels on pouvait lire « Faites barrage à NKM (comprenez Nathalie Koscuisko-Morizet), votez PS avec le Front National ». L’annonce, même si elle suit la consigne initiale de Marine Le Pen, est considérée comme étant trop brutale. Suite à la demande du parti, l’ex-candidate a arrêté la distribution de ses tracts.
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