Chroniques ordinaires Humeurs

Vis ma vie de Tanguy

Il y a quelques années sortait le film « Tanguy » sur un trentenaire vivant toujours chez ses parents et surtout… heureux d’y être ! En le voyant, je m’étais dit que ce ne serait jamais mon cas et pourtant, même si je suis plus jeune que le fameux Tanguy, je suis dans cette situation et contrairement à lui ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille !

Il y a des fois où tout ne se passe pas comme prévu : on obtient son bac, on quitte le cocon familial dans la joie et la bonne humeur et on s’installe plus ou moins loin de ce dernier pour entamer ses études. Jusque là tout va bien. Jusque là. Parce qu’à partir de ce moment, plusieurs possibilités s’offrent à vous : soit vous obtenez un diplôme mais vous vous rendez compte que cela ne vous correspond pas et vous décidez de vous réorienter (testé et -presque- approuvé par votre serviteur), vous trouvez un job mais les loyers exorbitants vous posent problème, ou vous ne trouvez pas d’emploi et là, dans tous les cas, adieu la pseudo-indépendance acquise grâce à votre studio de 17m² : vous êtes obligé de retourner vivre chez vos parents. Malheureusement, on trouve de plus en plus de personnes dans ce cas et vu comme c’est parti, ça n’a pas l’air d’être prêt à s’arranger alors pour faire face à toute cette morosité voici quelques conseils (à prendre au second degré, on ne le rappellera jamais assez) histoire de prendre du recul par rapport à cette situation qui peut être au mieux gênante et temporaire, au pire carrément cauchemardesque et à durée indéterminée.

Ne redeviens pas totalement « attardo » (contraction du mot « attardé » et de « adolescent ») : alors oui, il est bien vrai que ce n’est pas agréable de ré-emménager chez ses géniteurs : adieu les potes qui débarquent à n’importe quelle heure pour se taper l’incruste et boire l’apéro, adieu les amoureux un peu bruyants, adieu les soirées entre copines où on se nourrit de M&M’s et de pizza, où on regarde une série-télé un peu bidon juste parce qu’il y a lui qui joue dedans et où on va se chercher un Sunday au McDo du coin en chantant Womanizer à tue-tête dans la voiture (oui, c’est du vécu). Le retour à la réalité est un peu moins sympa surtout quand tes potes sont à plusieurs centaines de bornes de chez tes parents. Là, deux solutions s’offrent à toi : soit tu restes enfermé dans ta chambre, l’Ipod bien vissé sur les oreilles, le PC sur les genoux et tu te plains de ta vie sur Facebook (oui MSN c’est dépassé) ; soit tes potes sont cool et dès que tu es libre (c’est-à-dire entre le vendredi 17h01 et le lundi 7h59) tu squattes chez eux et tu reprends le rythme « pizza-M&Ms-SteveMoonlight-Sunday-Womanizer ». Perso, quand c’est possible, je trouve que la seconde possibilité est la plus sympa !

L’autre problème, c’est quand on est habitué à vivre son petit train-train (les cours, les sorties, le sport, les sorties et… les sorties ! ) et qu’il faut s’adapter à celui de ses parents (métro-boulot-dodo). C’est sûr qu’on n’a pas du tout le même rythme de vie et qu’un peu de calme et de patience s’imposent mais voyons le bon côté des choses : tout ce qu’on n’aimait pas forcément faire avant est partagé. Donc pour le ménage, la cuisine (surtout pour la cuisine quand vous êtes une quiche -hum, hum- dans le domaine) et tout le reste, on peut se répartir les rôles…

Enfin, la situation qui est certainement la plus caustique est celle de la différence entre les générations (et du désormais cultissime « c’était mieux à notre époque »). Exemple : la télé est allumée et passe le clip d’une superbe chanson à texte, pleine de douceur et de délicatesse de… Lady Gaga. « Mais c’est quoi ça ?! », « Lady Gaga », « Ah ouais, bah nous à notre époque les chanteurs faisaient de la vraie musique, avec des vrais instruments et ils avaient pas besoin de se déshabiller pour que ça marche ! »… No comment.

Bon et puis malgré tout, dans ces périodes difficiles, ça a quand même du bon d’avoir des personnes de confiance comme ses parents à qui on peut parler (et surtout ses copines chez qui squatter!).

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1 Comment

  • Reply
    Lou
    30 mai 2012 at 14:43

    Le retour chez ses parents dur dur car on a beau les adorer on reste leur petite, même quand comme moi on a 36 piges! Maintenant c’est sur pas toujours le choix et savoir qu’ils sont là ça permet de retomber sur ses pieds avant de repartir construire son nid et de ne plus le quitter!

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