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Violences conjugales : pour en finir… un jour

Comme tous les 25 novembre depuis 1999, aujourd’hui c’est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Un jour, un seul sur 365, pour dénoncer les violences faites aux femmes dans le monde. Alors que chaque année en France on dénombre pas moins de 75 000 femmes violées et plus de 150 victimes de violences conjugales, la nouvelle campagne d’affichage de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) tente de prouver que M.Tout-le monde peut être un homme violent. Des hommes lambdas, qui un jour, parce qu’ils étaient énervés, saouls, fatigués, stressés, battent leur compagne. Et parce que ces dernières n’osent peu ou pas porter plainte (elles étaient 896 pour le premier semestre de 2011 contre 988 pour toute l’année 2010…y’a du mieux), le sujet reste tabou.

Contrairement à ce que l’on pense, il n’existe pas de stéréotype d’homme violent. Ca ne se lit pas sur le front des personnes grossières, alcooliques, au passé douteux… Même un homme gentil, « normal », charmant, avenant, avec une bonne situation (tous les milieux sont touchés) peut devenir violent. Pour de nombreuses associations, si les femmes osent porter plainte, c’est parce que de nombreux avancées ont été faites dans la lutte contre les violences conjugales :

  • Une meilleure prise en charge : les femmes victimes sont aidées, écoutées et si nécessaire placées grâce notamment au numéro d’écoute spécial, le 3919.
  • Un réseau dense : qu’elles soient victimes, assistantes sociales, membres d’associations elles insistent toutes sur le fait qu’il faut briser la loi du silence. Pour sortir de l’engrenage (on commence par une gifle, on termine par des coups de poings et de pieds) il faut savoir tirer profit du réseau d’aide et d’assistance.
  • Des sanctions plus strictes : après plainte de la victime, l’homme violent risque des sanctions judiciaires, souvent des peines de prison avec sursis, des amendes…

Malgré tous les moyens mis en place aujourd’hui, de nombreuse femmes victimes de violences conjugales restent muettes du traumatisme qu’elles subissent. Il faut savoir que dès le début de leur relation, les femmes doivent impérativement refuser toute violence verbale ou physique, la surveillance rapprochée, l’hyper jalousie.

À lire : « Il y avait un monstre en moi. Témoignage d’un ex-mari violent » de Frédéric Matwies.

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