L'épinglée du mois

Whitney Houston, un exemple à garder en ligne de mire

Chère Whitney,

J’ai quelque peu hésité à t’épingler ces derniers temps car ça fait un peu tir sur l’ambulance et ce n’est pas très sport de ma part. C’est plus amusant de s’attaquer à des stars adulées, ne serait-ce que pour avoir mon traditionnel « non mais cette star, elle est trop bien, t’es juste jalouse ». Oui, c’est vrai, nous savons tous que ma carrière de pop idol n’est pas au beau fixe en ce moment. Sans doute parce que je n’ai jamais pensé à en faire mon métier.

Bref, revenons à toi Whitney. Depuis quelques temps, c’est pas la joie. Bon, déjà, physiquement, on lit que tu n’as pas toujours eu une vie très saine mais à la limite, y aurait que ça, ce ne serait pas grave, tu ne serais pas la première. Y a qu’à voir Mickey Rourke (qu’est-ce qu’il était craquant dans 9 semaines et demies mais je m’écarte du sujet). Le souci, Withney, c’est que ton comportement est bien pire que ton visage : lamentable. Tu piques des crises de nerfs pour rien, tu bâcles tes concerts, tu n’es plus la même. Y a des stars qui arrivent à renaître de leurs cendres, toi, ça va de mal en pis. C’est un peu le principe des sables mouvants, plus tu t’agites, plus tu t’enfonces.

Alors forcément, t’épingler, c’est facile, je devrais limite avoir honte. Mais finalement, j’y vois une belle leçon de vie, plutôt. Tu vois, j’y pensais pas plus tard que ce matin en me demandant qui épingler car je te trouvais cible trop facile. Et j’ai repensé à ton époque Bodyguard, quand tout le monde t’adorait, que toutes les portes étaient ouvertes devant toi. Tu chantais, tu jouais, tu faisais des bisous de cinéma au beau gosse de l’époque (Kevin Kostner), on te pensait à ton sommet. Ce qui en soit est vrai, on n’avait juste pas prévu que tu allais dégringoler très rapidement.

Et c’est pourquoi tu fais une parfaite épinglée : tu es l’image parfaite du star system ingrat. Un jour, tu es la nana incontournable qu’on s’arrache sur les plateaux télés, les remises de prix en tout genre, la bande originale du dernier dessin animé à la mode (te souviens-tu ton duo avec Mariah Carey ? Elle a légèrement mieux tenu la barre que toi). Aujourd’hui, tu es plus le phénomène de foire, le « débris » que l’on expose devant les caméras « hé, elle revient mais elle a morflé quand même. Ah et elle rate ses concerts, c’est moche, bouh ! ». Tu vois, Whitney, je crois qu’on devrait faire un mini reportage de ta vie (pas les success stories qui passent trois images en boucle et qui durent deux heures) pour en faire un exemple : « tu vois, petit(e), la célébrité, c’est pas un truc durable. C’est comme une plante, si tu la soignes mal, elle meurt ».

Non parce que là, je te sens mal barrée pour laisser un nom chargé d’émotion dans les annales de la célébrité. A moins de mourir comme Michael Jackson mais là, c’est un peu radical quand même… Allez, tu fais un ou deux petits concerts réussis et ça ira de suite mieux. Ou pas. Mais je t’avoue que le spectacle pathétique de ta tentative d’escalade jusqu’au sommet ne m’amuse même pas. C’est gênant. Dire que j’ai vu Bodyguard deux fois au cinéma. Deux fois. Tu as tué mon début d’adolescence.

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