Chroniques ordinaires Humeurs

Tondez-moi la tête !

Cheveux ! Ne me parlez pas de cheveux et encore moins des miens ! Surtout à cette période-là de l’année… Cheveux + été = je veux devenir chauve, me raser la tête comme Britney, poser fièrement sur toutes mes photos comme Moby, jeter ma télé par la fenêtre quand je vois des publicités pour des shampoings fortifiants, restructurants, épaississants, machinchosants, trucmuchants et gnagnagnasants !

TONDEZ-MOI LA TETE !

 

L’été, ce n’est pas seulement le goût des vacances, l’odeur de la mer, les grasses matinées, les jobs d’été (bon d’accord, ça, c’est bien moins réjouissant mais ça faisait une jolie rime), etc. Non, l’été c’est aussi et surtout la transpiration, les vêtements qui collent à la peau, la peau sèche, les coups de soleil et les cheveux ! Les cheveux ! Ces machins immondes qui sont incoiffables dès le début de l’été, qui pendouillent lamentablement ; l’été c’est la saison du suicide capillaire !

Vous avez peut-être la chance d’avoir de ces cheveux qui, quel que soit le temps ou la période de l’année, sont sages et tombent parfaitement, mèche par mèche, sur vos épaules bronzées, le frisotis absent, la crinière fière et fougueuse… Moi, pauvre malchanceuse que je suis, je dois, en plus de me battre contre le poil de jambe, d’aisselle et de maillot, me battre contre le poil de tête qui se rebelle dès le moindre coup de vent innocent ! Comme j’envie ces femmes qui, comme Marilyn, élégante sur sa bouche d’aération, rient lorsque le vent soulève leur chevelure pour la faire briller de mille feux sous le soleil de plomb, pendant que moi je me bats pour que mes queues de rat veuillent bien rester dans la pince et que ma frange ne fasse pas cette horrible bouclette, accentuée par la transpiration, laquelle me colle les autres cheveux dans la nuque et sur le front ! Je suis une maudite du cheveu.

Le pire, ce n’est pas d’avoir l’air d’un mouton transgénique. Le pire, c’est de croiser le collègue sexy et pour lequel on craque pendant que la transpiration vous coule du front et les cheveux qui rebiquent ! Le pire, c’est de se faire photographier rouge comme une écrevisse ébouillantée ! Le pire, c’est de devoir filer 10 fois dans la salle de bain par heure pour essayer de réparer les dégâts, dont le moindre est le mascara et le liner qui coulent des yeux, vous faisant ressembler à un panda suicidaire !

Je donnerais tout pour avoir le courage de Britney, celui d’oser me raser radicalement les cheveux, jusqu’à ne plus avoir qu’une piste d’atterrissage confortable pour les parasites volants de l’été… Ah mais attendez, j’y pense… Et si les moustiques s’amourachaient à présent de mon crâne ? Au lieu de ressembler à un mouton transgénique, c’est à une face de lune que je ressemblerai. L’un ou l’autre, le collègue sexy, on l’oublie et ce, jusqu’au début de l’hiver !

Tout le monde tombera d’accord sur le fait que je ne donne pas une image de moi particulièrement réjouissante dans cet article et je suis persuadée que vous vous imaginez un espèce d’épouvantail. Je ne puis vous décevoir chers lecteurs, car en effet, je me sens l’âme d’un épouvantail quand l’été est là, et qu’importe que le soleil brille ou pas, que le mois de juillet ressemble plus à un mois de septembre ou pas, mes cheveux connaissent leurs quatre saisons, eux. L’automne c’est le soulagement pour mes cheveux. Avant la rentrée je file chez le coiffeur pour réparer les dégâts causés par l’été et les températures qui baissent aident en général à m’éviter la honte à la fac (sait-on jamais s’il n’y aurait pas un petit professeur sexy à croiser dans un couloir). L’hiver est la période bénie pour eux. Il fait froid, il n’y a pas beaucoup de vent et quand il y en a il n’est pas chaud et ne dessèche pas les cheveux. Au printemps, rien à signaler, c’est comme en hiver. Il n’y a que l’été qui soit une torture pour moi et pour eux.

Mais quelle que soit la solution choisie, laisser les cheveux comme ils sont et prendre son mal en patience ou tout raser pour avoir la paix, il y a certains inconvénients notables. La piste d atterrissage pour moustiques provoquera des envies de gratter ma tête comme un babouin en rut, la repousse des cheveux me fera ressembler à un hérisson et il y a des risques pour que mes amis ne me reconnaissent plus (ou fassent semblant de ne plus me reconnaître).

Les cheveux, ces machins immondes, soi-disant symboles de la féminité, augmentant le pouvoir de séduction et blablabla et blablabla et blablabla ! J’ai abandonné depuis longtemps ce symbole de féminité au profit de mon décolleté, qui lui au moins, ne colle pas, ne dessèche pas et ne nécessite aucun soin particulier autre que les crèmes habituelles ! Je vais pas vous faire un dessin non plus, vous aurez saisi mon point de vue… n’est-ce pas ?

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1 Comment

  • Reply
    Ciskae
    8 mars 2010 at 18:50

    Et oui, c’est de là que vient la « Roue de la Fortune Capillaire » !
    Merci Nelly et Désirée :p

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