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Felipecha

Save My Brain vous avait présenté fin novembre son coup de coeur pour Felipecha. Aujourd’hui, nous vous proposons d’en savoir un peu plus sur ce sympathique duo, grâce aux questions auxquelles ils ont eu la gentillesse de répondre !

Photo de Julien Bressy

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Felipecha c’est Philippe (alias Felipe) et Charlotte, tout simplement,  qui se retrouvent à deux pour écrire, composer, jouer, et, dès que l’on franchit la porte d’un studio ou d’une scène, le duo se mue en groupe avec Manu (guitare), Filipe (contrebasse) et Franck (batterie).

Avant de vous rencontrer, vous avez eu chacun des parcours musicaux très différents. Pouvez-vous nous les retracer ?

Felipe : Petit, j’ai fait du solfège, du piano et de la trompette, jusqu’au lycée, avec option musique au bac. D’ailleurs dans ce lycée, il y avait un BTS de son, des cours de musique moderne, classique etc… Il y avait donc une dynamique musicale importante et beaucoup de groupes se formaient. J’ai donc joué dans un groupe de rock français avec mes potes, puis dans un second à l’époque de la fac, époque à laquelle j’ai rencontré Charlotte.

Cha : J’ai toujours chanté aussi loin que je m’en rappelle, j’ai commencé à écrire à l’adolescence, puis me suis intéressée à la musique anglo-saxonne au lycée. A la fac, j’ai rencontré un bassiste, Garin le Thuc, avec lequel j’ai fait mes premières compositions, plutôt pop et anglosaxon. C’est l’époque où j’ai rencontré felipe…

Quand vous êtes vous rencontrés ?

Felipe : Par un ami commun, bassiste de mon groupe d’alors, et en cours de communication avec Charlotte en 2000-2001.

Cha : oui Bruno était en cours avec moi et il m’a invité dans son cercle d’amis, dont Philippe faisait partie. C’est au détour de barbecues et soirées que l’on s’est connus.


D’où est venue l’envie de faire de la musique ensemble ?

Felipe : On aimait respectivement ce que faisait l’autre, et moi j’ai craqué sur la voix de Charlotte. J’avais quelques textes et idées, et on a commencé avec une guitare sèche, sous un arbre, un lendemain de fiesta en Normandie…


Cha
: Philippe a sorti sa guitare et m’a dit “je te verrais bien chanter sur ça” et ça a commencé comme ça.

Comment en êtes-vous arrivés à enregistrer votre premier album, « de fil en aiguille » ?

Felipe : De fil en aiguille justement… Nous avons longtemps joué pour le plaisir, à deux, sans projection professionnelle, juste parce qu’on aimait bien nos chansons. Puis on a enregistré dans le grenier chez mes parents quelques démos de qualité douteuse, avec lesquelles on a commencé à faire écouter à des amis, puis on a fait d’autres démos chez un copain qui avait monté son home studio, etc… Et ce jusqu’à la rencontre avec Manuel Armstrong, réalisateur et guitariste, qui a cru au projet et nous a pris sous son aile. C’était en 2005. On a fait quelques titres de bonne qualité qui nous ont permis de trouver un éditeur, Wtpl, qui nous a donné les moyens de maquetter un album, maquette avec laquelle nous avons signé chez Athome… Le processus est assez long en fait, d’où le choix du titre…

Cha : Oui, une longue aventure, faite de rencontres intermittentes, de longues périodes de voyage pour Philippe, de longues tournées avec Wax Tailor pour moi, et entre tout ça on se retrouvait toujours pour rejouer nos première chansons et en inventer d’autres. Et puis deux personnes, deux rencontres importantes, Manuel Armstrong, qui a mis de sa belle patte sur nos chansons, et Laetitia Massot, notre manageuse, qui a déplacé tout Paris pour nous faire connaître.

Comment décririez-vous cet album ? De quoi parle-t-il ?


Felipe
: Je suis assez fier du résultat. Il nous ressemble vraiment, et nous avons pu le faire comme nous l’avons souhaité. Il y a pas mal d’imperfections, loin du formatage FM, et je le trouve proche des gens. Et ça nous revient souvent en retour. Il parle de nous dans tous nos états, de notre regard sur notre société, de notre envie d’en fuir… De nos désirs, de nos doutes… etc.

Cha : On a voulu qu’il reste intimiste, qu’il raconte au creux de l’oreille nos billets d’humeurs, qu’il ne s’éloigne pas trop de l’arbre sous lequel on a écrit les premières chansons. Manu, notre réalisateur artistique et moi partageons un amour du rock anglo-saxon qui séduit également Philippe et transparaît ici dans un opus assez folk-pop-rock et pourtant bien français.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour le réaliser ?

Felipe : Je crois que tout ce qui nous fait nous inspire, tous ceux qui nous entourent, ce que l’on fait, ce que l’on voit, ce que l’on pense… la musique et les textes sont une manière d’extérioriser nos sentiments, d’exorciser avec passion nos doutes, nos folies en quelque sorte… Il y a un peu de tout ça dans l’album, avec plus ou moins de distance par rapport à la réalité de nos trajectoires…

Vous avez fait trois concerts au Zèbre dernièrement. Comment ça s’est passé ?

Felipe : Très bien je crois. C’est difficile d’avoir un avis objectif quand on est sur scène. Mais les trois concerts affichaient complet, on a eu beaucoup de retours positifs, et c’est très motivant pour mettre la barre toujours plus haut. Personnellement, je suis celui qui a le moins d’expérience professionnelle sur scène, donc le plus de travail… Mais on a vraiment une bonne équipe.


Cha
: N’est-ce pas ? C’est encore plein de fraîcheur sur scène (dans tous les sens du terme) et de cet enthousiasme de pouvoir enfin partager et faire vivre ces chansons.

Quels sont vos projets pour 2009 ?

Felipe : On a une tournée qui s’organise, dès début février, et ce jusque septembre je crois, avec beaucoup de dates… Alors si on pouvait aller au bout de la plus belle manière qui soit ce serait formidable. J’ai vraiment hâte d’aller jouer partout, de rencontrer des gens, d’avoir d’autres idées grâce à la confrontation de notre musique avec le public… Je suis ravi, et je trouve qu’aujourd’hui  c’est une chance rare et précieuse que de pouvoir vivre sa vie en musique…


Que signifie « Sauver son cerveau » pour vous ?

Felipe : Eteindre la télé.

Cha
: Etre encore capable de s’étonner et de résister .


Pouvez-vous partager avec nous vos coups de coeur en musique, littérature et cinéma ?

Felipe :

Musique : En ce moment j’écoute en boucle la BOF de « La double vie de véronique », un film de Krzysztof Kieslowski mis en musique par Zbigniew Preisner. Ce n’est pas une actualité, mais j’adore !

Littérature : Martin Eden de Jack London, je l’ai lu il y a quelques années, et relu récemment, avec la même force.

Cinéma : Le murmure des ruines, film autoproduit de Liliane de Kermadec, un portrait de Shoushi, une petite ville du Caucase située dans le haut Karabagh, et de ses habitants.

Cha :

Musique : Isobel Campbel & Mark Lanegan, “Sunday At Devil Dirt”, un duo entre pop orchestrale et blues, entre la voix légère et fragile d’Isobel et le grain abyssal de Mark.

Littérature : Je suis en train de lire du Pierre Bourdieu, une bonne façon de sauver son cerveau ! “Sur la Télévision”, “Contre-feux…”

Cinéma : « The Fall », un film de Tarsem qui n’est malheureusement pas sorti en France, mais d’une beauté rare. Dans un hôpital, une enfant se lie d’amitié avec un cascadeur, il va lui conter des histoires fantastiques pour obtenir d’elle une dose mortelle de morphine. La réalité va progressivement rattraper le rêve.

Felipecha sur myspace : http://www.myspace.com/felipecha

Site officiel : http://www.felipecha.com/

Dates des concerts :

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1 Comment

  • Reply
    fauquembergue
    5 février 2009 at 21:09

    Merci pour tout

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