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Les promesses de l’ombre

Ce nouveau film du réalisateur canadien David Cronenberg n’est pas un simple thriller mais une nouvelle réflexion sur la violence et la domination. Ici, pas d’esbroufe ou de surprise de dernière minute comme dans les scénarios « Made in Hollywood ». C’est un film noir et glacial avec des tiroirs que chaque spectateur ouvre tranquillement : il y a bien des coups tordus, des trahisons, des pièges mais le réalisateur donne des pistes au fur et à mesure d’un scénario rudement bien ficelé. Les méchants ressemblent à des gentils grands-pères, les gentils se comportent comme des brutes un peu comme dans « Impitoyable » de Clint Eastwood. La famille joue un grand rôle comme dans un drame Shakespearien. Il y a celle que voudrait fonder l’héroïne interprétée par Naomi Watts, ce qui l’entraîne à mettre sa vie et celle de ses proches en danger en enquêtant sur une jeune fille russe morte après avoir donné naissance à une petite fille dans l’hôpital où elle travaille. Il y a la famille de mafieux russes où le fils joué par Vincent Cassel cherche par n’importe quel moyen à exister face à son terrible père qu’il déçoit régulièrement et qui voit pas en lui son successeur chez les Vor V’zakone. Et au milieu de tout cela, il y a Vigo Mortensen qui passe d’un camp à l’autre comme un caméléon. Cronenberg qui lui avait donné le rôle principal dans « History of Violence », lui offre les scènes les plus efficaces comme celle du hammam qui ravira les fans féminines d’Aragorn.

A voir en VO car très facile à suivre grâce à l’accent russe.

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